LETTRE DU PRÉSIDENT
Gilles Rondeau
Bouger pour une vieillesse en santé !
Noter que les caractères soulignés ainsi que les images contiennent des liens.
Bien que les jeux olympiques d’hiver commencent à peine et que ceux d’été soient dans le lointain, j’ai déjà choisi mes athlètes préférés, soit le manitobain Jarring Timmerman et la britannique Sue Dixon. Ils ont respectivement 105 et 101 ans et se rendent l’un et l’autre faire des longueurs de piscine à chaque semaine. Timmerman prend des cours et s’entraîne deux fois la semaine au moins. Dixon pour sa part ne manque jamais son rendez-vous hebdomadaire. Peu importe la température elle prend sa voiture et se rend à la piscine municipale.
Timmerman a commencé à s’intéresser à la natation à l’âge de 79 ans. Au cours des 26 années qui ont suivi, soit jusqu’à maintenant, il a gagné plus de 160 médailles dont 4 titres mondiaux reconnus par la Fédération internationale de natation (FINA). En janvier 2014 il a été reconnu champion mondial des nageurs de 105 à 109 ans… Sa participation annoncée a obligé la FINA à créer cette nouvelle classe puisqu’il avait déjà gagné la championnat de la catégorie 100 à 104 ans. Sue Dixon elle, ne fait pas de compétition, mais tout comme Timmerman, elle est devenue une source d’inspiration pour tous ceux qui la connaissent.
Ce qui importe de retenir ce sont moins les performances que la détermination et la persévérance de ces personnes à continuer à pratiquer leur sport et ce faisant, à préserver leur santé le plus longtemps possible et à en retarder le déclin.
Il y a plusieurs gestes qu’on peut poser pour se maintenir en bonne santé physique et mentale le plus longtemps possible : faire travailler son cerveau, s’alimenter judicieusement, maintenir un poids santé, développer de saines habitudes de vie. À cet égard, bouger s’avère un incontournable. L’ennemi c’est la sédentarité qui mène à l’affaiblissement, à l’atrophie. Bouger est la réponse. Il importe de mettre son corps à contribution et ce de façon régulière plusieurs fois par semaine. Toute activité physique régulière est bénéfique.
D’après Kino-Québec, plusieurs considèrent que la détérioration de la condition physique n'est qu'une conséquence du vieillissement. En réalité, il a été démontré que
- la détérioration de la condition physique est due, en partie, à l'inactivité physique chronique qui est souvent observée chez les personnes vieillissantes ;
- la pratique d'une activité physique adaptée est l'un des meilleurs moyens d'améliorer plusieurs aspects liés à la qualité de vie d'une personne âgée.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, afin d'améliorer leur endurance cardio respiratoire, leur état musculaire et osseux, et de réduire le risque de maladies non transmissibles, de dépression et de détérioration de la fonction cognitive: les personnes âgées [de 65 ans et plus] devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endu-rance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue. L’activité d’endurance devrait être pratiquée par périodes d’au moins 10 minutes.
Selon Kino Québec l’activité physique constitue un cadeau pour les aînés car au-delà de la santé, elle augmente leur qualité de vie. Elle permet de contrecarrer la diminution de la consommation maximale d’oxygène, aide à prévenir les maladies cardiovasculaires et les chutes. Qui plus est, « l’entraînabilité » subsiste jusqu’à un âge très avancé.
On peut donc commencer à tout âge et en retirer des bénéfices. Jarring Timmerman n’a-t-il pas commencé à s’entraîner à 79 ans?
On peut faire des activités selon sa condition nous recommande Kino Québec. Même ceux qui ont certains problèmes de locomotion peuvent contourner la difficulté en choisissant la piscine. C’est ce que fait Sue Dixon. Elle met sa canne de côté en entrant dans la piscine.
Bien sûr, on ne peut espérer éviter les pertes à l’infini. On peut toutefois repousser le plus possible le moment du déclin et encore là en freiner la rapidité. Si Sue Dixon (101 ans) et Jerring Timmerman (105 ans) sont en mesure de s’adonner régulièrement à des activités physiques, que dire de nous qui sommes plus jeunes qu’eux de plusieurs années?
Gilles Rondeau
Conférence-midi du 18 février : John Parisella, invité de l’APRUM, traitera des enjeux de l’actualité en 2014, au Canada, au Québec et aux États-Unis
L’APRUM inaugure sa série de conférences-midi de 2014 avec un invité de marque et conférencier de renom, M. John Parisella. Homme d'affaires, chroniqueur politique et homme politique québécois, John Parisella a été de septembre 2009 à janvier 2012 délégué général du Québec à New York, le poste le plus important de la fonction publique québécoise aux États-Unis.
Depuis janvier 2012, John Parisella enseigne à l’école de gestion des HEC et au Département de science politique de l’Université de Montréal. Il est aussi le directeur exécutif de la grande campagne de financement de HEC Montréal, Polytechnique Montréal et de l’Université de Montréal. Pédagogue et communicateur de renom, John Parisella est un invité fréquent des émissions d’affaires publiques pour traiter, notamment, des enjeux de la politique américaine.
En introduction, il traitera avec Chantal Thomas, directrice du Bureau de développement de l’UdeM de l’importance de la philanthropie dans le secteur des universités puis s’attaquera au sujet majeur de sa conférence qu’il a titrée :
« Les enjeux de l’actualité en 2014; un survol de la scène politique au Canada, au Québec et aux Etats-Unis » : point de vue d’un fellow du Centre d’études et de recherche international de l’Université de Montréal (CÉRIUM) et professeur invité au programme de maîtrise en affaires publiques et internationales (MAPI) du département de science politique de la FAS.
Le nombre de places est limité à 45 et nous conseillons à chacun de réserver le plus tôt possible pour cette conférence qui, comme à l’accoutumée, se teindra au restaurant « Le Paris Beurre », 1226 Van Horne, Outremont H2V 1K3 (métro Outremont), le mardi 18 février à midi. Nous espérons que vous serez nombreux à vous joindre à nous ce jour là.
Pour prendre part à cette activité, nous vous demandons de réserver à l’avance car le nombre de places étant limité, seuls ceux et celles qui auront réservé leur place à l’avance pourront être admis au repas. Premiers arrivés, premiers servis.
Réserver est facile et deux moyens fort simples de le faire sont à votre disposition.
* Le premier est l’envoi d’un courrier électronique à
aprum@assoc.umontreal.ca .
* Le second est de laisser un message au 514 343-7635, la boîte vocale de l’APRUM.
Dans les deux cas le contenu du message est le même, à savoir : « Je m’appelle XYZ ABC et je serai présent à la conférence-midi du 18 février ». Vous avez jusqu’à jeudi midi le 13 février pour faire votre réservation.
Merci.
Gilles Rondeau
Nouveau! Un club de généalogie pour les membres de l’APRUM
Le sondage sur l’opportunité de mettre sur pied un club de généalogie a suscité l’intérêt de certains.
Au total, 18 membres se sont dits intéressés à participer à une telle activité et ont demandé à s’y inscrire. Ayant délibéré de la question lors du Conseil du 21 janvier dernier, l’APRUM s’est déclarée prête à procéder à la création d’un club de généalogie pour ses membres.
Ainsi donc, avec plaisir et fierté, nous vous invitons à prendre note que le club de généalogie démarrera ses activités le 18 mars prochain. Deux évènements marqueront cette journée. Le premier est une midi-conférence donnée par Hubert Charbonneau, professeur retraité du département de démographie aux membres de l’APRUM. Celui-ci a intitulé sa conférence « Mères de tout un peuple? La descendance des Filles du roi ». Cette conférence se situe dans le prolongement des célébrations du 350e anniversaire de l’arrivée, à partir de 1663, de ces quelque 730 jeunes femmes fort attendues dans une Nouvelle-France où les hommes étaient beaucoup plus nombreux. C’est Marguerite Bourgeois qui a popularisé leur nom. Le baron de Lahontan s’est chargé de leur faire une mauvaise et fausse réputation!
Cette midi-conférence marque en même temps le lancement officiel du « club de généalogie » de l’APRUM. Nul doute qu’aux 18 membres qui déjà ont manifesté leur intérêt à faire partie de ce club, d’autres souhaiteront s’y joindre.
Le second évènement est, la tenue, le même jour à 14h15, de la toute première rencontre du club de généalogie comme tel. Toute personne intéressée par la généalogie est invitée à se rendre à la salle G-406 du pavillon Marie-Victorin pour y rencontrer les responsables, faire connaissance et prendre part au club. Cette première rencontre vise essentiellement à vérifier les attentes des personnes intéressées et à présenter quelques propositions d’activités.
Notez que la conférence et la rencontre du Club de généalogie sont deux activités distinctes. Il n’est pas nécessaire de participer à l’une pour assister à l’autre. Nous vous encourageons cependant à participer aux deux selon votre choix et vos disponibilités. Détails et précisions vous seront communiqués dans le prochain « Bulletin de nouvelles de l’APRUM ».
Votre animatrice et votre animateur,
Michèle Bergeron et Jean-Pierre Proulx.
Pour des informations supplémentaires, contacter :
Jean-Pierre Proulx au 514-481-0630 ou jean_pierre.proulx@sympatico.ca
Les collègues publient
Comme vous le savez, "Les Grains de sagesse" comporte une chronique intitulée "Les collègues publient". J’ai succédéà Jean Cléo Godin comme responsable de cette chronique qui se charge de faire le compte-rendu critique des publications récentes des professeurs retraités, la vôtre éventuellement.
Si vous avez dernièrement publié un livre, une œuvre originale, littéraire ou scientifique, avisez-nous par courriel ou par téléphone de votre dernière publication et faites-nous la parvenir aux bureaux de l’APRUM. Nous en ferons la recension dans un prochain numéro.
Jacques Boucher
Trois conférences midi consécutives
Pour la première fois depuis que les midi-conférences ont été instaurées en octobre 2011, l’APRUM offrira à ses membres la possibilité de participer à trois de ces activités au cours de la première moitié de 2014. Les midi-conférences se déroulent dans une atmosphère décontractée et conviviale et abordent des sujets susceptibles d’intéresser les professeurs retraités. L’ajout d’une troisième conférence ce trimestre est exceptionnel et s’explique par la création du Club de généalogie.
Voici, pour inscription à votre agenda le calendrier des midi-conférences à venir :
18 février John Parisella « Les enjeux de l’actualité en 2014; un survol de la scène politique au Canada, au Québec et aux Etats-Unis »
18 mars Hubert Charbonneau « Mères de tout un peuple? La descendance des Filles du roi »
15 avril Dr. Marcel J. Rheault « La rivalité universitaire Québec-Montréal revisitée 150 ans plus tard »
La troisième conférence, celle d’avril, portera sur le conflit entre Québec et Montréal qui a marqué la difficile naissance de l’Université de Montréal, une querelle qui s’est étendue sur plus de 70 ans. Auteur d’un livre qui porte le titre de la conférence, le Dr. Rheault a été chirurgien et professeur titulaire à la faculté de médecine. À sa retraite il est retourné aux études et a obtenu une maîtrise en histoire.
Au plaisir de vous retrouver à ces conférences midi.
Gilles Rondeau
Responsable des midi-conférences
Vous pouvez nous joindre à aprum@assoc.umontreal.ca Ou en laissant un message au 514 343-7635
Vos coordonnées (adresse, téléphone, adresse courriel…) changent? Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635 ou à aprum@assoc.umontreal.ca
RAPPEL AUX MEMBRES DE L'APRUM
DE LA TENUE D'ÉLECTIONS EN 2014
Suite à ma nomination comme président du Comité des candidatures par l’Assemblée générale tenue le 4 juin 2013, je vous fais parvenir le communiqué qui décrit le processus électoral donnant accès aux postes du Conseil qui font l’objet d’élection à chaque année.
Tout membre en règle peut poser sa candidature ou peut appuyer une candidature dûment formulée.
Je vous invite à vous prévaloir de cette occasion d'apporter du sang neuf au Conseil et, ce faisant, de tenir compte des conditions établies et des délais prescrits.
Avec l'expression de mes salutations amicales.
Normand Dufort
Président
Comité des candidatures
Lien vers le formulaire de mise en candidature
Lien vers le communiqué pour la mise en candidature
Les envois par courrier électronique
Plusieurs collègues reçoivent maintenant la documentation de l'APRUM par courrier électronique. Si ce n'est pas encore le cas pour vous et que vous voulez faire de même, communiquez avec nous par téléphone au 514 343-7635 et laissez un message ou envoyez-nous un courriel à l'adresse suivante aprum@deromelyons.ca avec copie à : aprum@assoc.umontreal.ca
Jean-Robert Derome
Notices nécrologiques
Hommage au professeur Pierre Meunier
Le Dr Pierre Meunier est décédé le 11 octobre 2013 à l’âge de 103 ans. Originaire de St Charles sur le Richelieu, il a reçu son diplôme de médecine de l’Université de Montréal en 1936 et a poursuivi son entraînement chirurgical et gynécologique à Montréal, puis à l’hôpital Broca de Paris ainsi qu’au Free Hospital for Women de Boston, Massachussetts. Il a, par la suite rejoint le corps médical de l’Hôtel Dieu de Montréal et est devenu professeur de gynécologie à l’Université de Montréal en 1945. En 1950, il a successivement été reçu Fellow du Collège Royal des Chirurgiens du Canada en gynécologie et certifié en gynécologie par le Collège des Médecins du Québec.
Il a occupé le poste de chef du service puis du département de gynécologie de l’Hôtel Dieu de Montréal de 1945 à 1985, date de sa retraite de la pratique active. Il a également été professeur titulaire et directeur du département universitaire de gynécologie de l’Université de Montréal de 1960 à 1964. En 1965-66, il a présidé la Société des Obstétriciens et Gynécologues du Canada (SOGC), puis, en 1971, été nommé président d’honneur de la Société française de Gynécologie et d’Obstétrique de Nantes.
Le docteur Meunier a publié 29 articles scientifiques dans des revues médicales reconnues ainsi que 2 ouvrages: ¨La dysménorrhée ¨en 1950 et 1966 de même que ¨Le diagnostic gynécologique¨ en 1968. Ces deux livres ont eu une excellente diffusion et une longue vie comme manuels de référence.
Après sa retraite médicale, il s’est consacré à une carrière d’écrivain-historien. Entre 1986 et 1997, il a publié successivement un premier livre sur ¨l’Insurrection de 1837 à St Charles sur le Richelieu et le Seigneur Debartzch¨, un second livre sur¨ l’Histoire de la Chirurgie à l’Hôtel Dieu de Montréal au XIXe siècle¨ et finalement un recueil intitulé ¨Biographies des médecins et chirurgiens de l’Hôtel Dieu de Montréal¨ de 1900 à 1995.
Le docteur Meunier a fait œuvre de pionnier non seulement dans la communauté québécoise francophone et universitaire, mais également au sein de la société d’obstétrique gynécologie du Canada (SOGC) et du Collège Royal des médecins et chirurgiens du Canada par sa pratique et ses écrits médicaux et historiques.
En 2010, la municipalité de St Charles sur le Richelieu a souligné le 100e anniversaire de naissance du docteur Meunier en plantant un chêne en son honneur sur le terrain de l’hôtel de ville.
Docteur Yves Lefebvre
Professeur retraité
Faculté de médecine
À la mémoire du professeur Jean Pineau
Notre collègue Jean Pineau, professeur émérite de la Faculté de droit de l’Université de Montréal, est décédé le 15 décembre 2013 auprès des siens, à Bergerac là où il était né le 23 janvier 1934.
Après une thèse en droit aérien soutenue à Bordeaux en novembre 1959, Monsieur Pineau, fils de commerçant et petit-fils de viticulteurs en Monbazillac, habité par ses racines dordognaises, quitte pour le Québec en 1963. Il débute sa carrière universitaire à la Faculté de droit de l’Université Laval où il enseigne d’abord le droit de la famille. Du Québec, il est frappé par l’absence de hiérarchie sociale et des possibilités offertes aux jeunes. Il a alors 29 ans.
En 1969, le Doyen Jean Beetz invite le professeur Pineau à se joindre à l’Université de Montréal et à sa jeune Faculté de droit composée, notamment, de Jean-Louis Baudouin, Roger Comtois et André Morel. C’est le début d’une carrière qui durera 37 ans. Au cours de celle-ci, le professeur Pineau publiera 10 livres dont plusieurs seront réédités. Parmi ceux-ci, celui sur la famille, paru pour une première fois en 1972 et réédité en 2006 avec la professeure Marie Pratte, maintenant juge au Tribunal de la jeunesse, et celui sur le droit des obligations, dont la dernière édition est parue en 2001 avec les professeurs Danielle Burman et Serge Gaudet, sont des classiques. Mais Jean Pineau était d’abord et avant tout fier d’avoir participé à la formation de plusieurs milliers d’étudiants qui, aujourd’hui, sont devenus avocats, notaires, juges ou, encore, politiciens.
L’héritage intellectuel du professeur Pineau est immense et dépasse largement ses écrits et ses enseignements. Chose rare dans la vie d’un juriste, il a eu l’opportunité d’être lié de très près aux travaux entourant l’adoption du Code civil du Québec en 1991. L’autorité intellectuelle du professeur Pineau a su marquer de manière décisive le processus de codification et c’est ainsi qu’un lecteur avisé retrouve de nombreuses traces de son influence. Il a, par la suite, accepté d’associer son expérience et sa réputation à d’autres entreprises de codification. C’est ainsi qu’il a su jouer un rôle déterminant dans la préparation du nouveau Code civil roumain.
Les qualités professionnelles et intellectuelles du professeur Pineau ont été reconnues en 2004 lors des fêtes entourant le bicentenaire du Code civil français. En effet, afin de marquer l’importance qu’il a joué dans le rayonnement de la culture juridique française, la légion d’honneur lui a été accordée. De même, hommage universitaire ultime, près de 30 collègues se sont réunis dans des Mélanges portant son nom et publiés en 2003 aux Éditions Thémis.
Mais ce sont aussi, et peut-être surtout, les qualités humaines de l’homme qui ont marqué les esprits de tous et qui expliquent l’émotion que son décès, soudain, a causé dans la communauté facultaire et dans l’ensemble de la communauté juridique québécoise, voire internationale. Monsieur Pineau était un homme discret, empreint d’une modestie et d’une réserve qui participaient à son exceptionnel charisme. Doté d’un humour marqué par la finesse, il était passionné de musique, d’opéra et des plaisirs de la table. Monsieur Pineau a aimé sa terre d’adoption qu’a été le Québec. Aujourd’hui, cette terre se souvient de tout ce que Jean Pineau, l’homme et l’intellectuel, lui a donné, avec affection et reconnaissance.
Benoît Moore
Professeur titulaire
Faculté de droit
Hommage posthume au Dr. Parviz Ghadirian
Nous avons le regret de vous informer du décès le 19 décembre 2013 du Docteur Parviz Ghadirian, professeur titulaire au Département de nutrition de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Le Docteur Ghadirian a obtenu un baccalauréat en nutrition à l’École des sciences alimentaires de Téhéran et a débuté sa carrière en 1969, comme directeur et nutritionniste du « Caspian Littoral Cancer Registry » où il a participé à une recherche sur l’épidémiologie du cancer de l’œsophage en collaboration avec des agences internationales et sur la nutrition chez les nouveaux nés en s’intéressant au rôle des superstitions et interdits sur la prise alimentaire et la santé.
Ensuite, de 1972 à 1976, il a obtenu une maîtrise en nutrition humaine du Collège de Médecine de l’Université du Nebraska, où il faisait partie de l’équipe de nutrition du « Eppley Cancer Research Institute » d’Omaha.
Entre 1976 et 1978, le Docteur Ghadirian retourna en Iran comme chef du « Babol Medical Research Station » et directeur d‘études populationnelles sur le cancer de l’œsophage et les habitudes alimentaires et l’état nutritionnel.
De 1978 à 1982, avec une bourse de recherche de la « World Health Organization », il a effectué des études doctorales à l’ « Institute of Cancer Research, Division of Epidemiology » de la London University (U.K.) et a obtenu en 1982 un diplôme de Ph.D. en épidémiologie du cancer. Il a poursuivi en 1983 dans la même ligne ses activités de recherche à la « Cancer Epidemiology Unit Department of Community Medicine, Oxford University » où il s’est consacré à la recherche des liens entre les nutriments, les habitudes alimentaires et d’autres facteurs liés à l’étiologie des cancers de l’œsophage, de la vessie, du pancréas, de la prostate et du sein.
De 1985 à 1986, le docteur Ghadirian a été recruté en tant que professeur adjoint par l’Institut du cancer de Montréal et ensuite par le Département de nutrition où il a brillamment franchi les étapes qui l‘ont conduit en 2002 au titre de professeur titulaire.
Sa contribution au rayonnement de l’Université, de la Faculté de Médecine, du Département de nutrition et du Centre de recherche du CHUM (directeur de l’Unité de recherche en épidémiologie) a été exceptionnelle de par son enseignement au baccalauréat, sa direction de 38 étudiants aux études supérieures avec un mentorat reconnu comme exemplaire, par ses recherches financées sans interruption par des organismes avec comités de pairs, ayant abouti à 300 articles scientifiques avec un facteur d’impact élevé (index h = 48) dans des revues internationales prestigieuses et pour sa participation constante comme consultant à diverses organisations mondiales concernées par l’épidémiologie des cancers.
En 2004, il recevait un prix pour ses réalisations académiques exceptionnelles, ses contributions et services à la communauté, et pour la reconnaissance de ses efforts à promouvoir la culture iranienne.
Il nous fait surtout plaisir de souligner l’aptitude du Dr Parviz Ghadirian à rendre la science accessible à tous et dont les qualités humanitaires remarquables continueront à illuminer notre vie. Il va nous manquer.
Bryna Shatenstein, Irène Strychar, Eugenio Rasio
Département de nutrition, Faculté de médecine
Le 13 janvier 2014 est décédée Madame Louise Coderre, professeure émérite à l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Madame Coderre a commencé sa carrière en 1959 comme orthophoniste à l’Institut de réhabilitation de Montréal, œuvrant auprès des personnes ayant des troubles de la communication d’origine neurologique. Elle assume dès 1962 des charges d’enseignement en orthophonie à l’École de Réadaptation de l’Université de Montréal et en 1966 elle est nommée Chef de la Section orthophonie audiologie de l’École. Elle quitte l’Institut de réadaptation en 1973, devient professeure agrégée en 1976 et professeure titulaire en 1986. Madame Coderre sera la première directrice de l’École d’orthophonie et d’audiologie créée en 1978, poste qu’elle occupe jusqu’en 1992; elle continue alors de diriger des étudiants à la maîtrise et participe aux travaux du CONOM de la Faculté de
médecine jusqu’à son départ à la retraite en 1996. Elle est nommée professeure émérite en 1997.
Sa contribution au rayonnement de l’École d’orthophonie et d’audiologie de la Faculté de Médecine s’est fait sentir partout au Québec, aux États-Unis et en France. Véritable visionnaire, on lui doit les fondements de ce que l’École d’orthophonie et d’audiologie est aujourd’hui. À la fin des années 60, la création des CÉGEPS force une refonte importante du programme d’études en orthophonie et audiologie. Madame Coderre dirige ces travaux au terme desquels le programme se transforme en 3 ans d’études pour l’obtention d’un Baccalauréat spécialisé et un an pour l’obtention du diplôme de Maîtrise exigé pour l’exercice de la profession au Québec. Tout en veillant inlassablement à la qualité de la pédagogie, elle militait pour le développement de la recherche au sein de l’École. Son enthousiasme et son soutien ont mené à l’éclosion d’une culture de recherche digne de celle des plus grandes universités canadiennes. Les bénéfices de son dévouement et de son expertise dans le domaine des troubles de la communication sont répandus non seulement au Québec mais aussi dans l’ensemble du Canada et de l’Europe francophone.
Diriger l’École d’orthophonie et d’audio-logie ne se limitait pas à des tâches administratives; Madame Coderre accordait beaucoup d’importance au soutien des nouveaux professeurs. Mentor hors pair, elle savait stimuler et encourager chacun d’eux, manifester sa confiance et sa satisfaction envers le travail accompli. Elle s’intéressait aux domaines d’expertise de tous ses collègues.
Elle se préoccupait aussi de l’excellence et du développement de la formation clinique, comme des services à la clientèle. Clinicienne exceptionnelle, son souci de répondre aux besoins des personnes souffrant d’un problème de communication guidait le développement de nouvelles approches à l’intervention. Toujours à l’affut des meilleures pratiques pour atteindre ses objectifs, elle tirait profit de toute occasion de formation continue. À une époque où ce volet était peu développé, elle prenait l’initiative d’inviter à Montréal des chercheurs et professeurs reconnus pour leurs intérêts cliniques. Les ateliers et lieux d’échanges qu’elle organisait ont considérablement enrichi la pratique de l’orthophonie et de l’audiologie du Québec.
Elle laisse à toutes les personnes qui l’ont côtoyée un héritage inestimable.
Texte de Julie Fortier-Blanc, Carolyn Cronk, Guylaine LeDorze, Michèle Bergeron
École d’orthophonie et d’audiologie, Faculté de médecine