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Le 1er octobre 2009, lors d'une audience (longueur prévue de 15 minutes) accordée aux représentants du Conseil de l'APRUM, le Comité de consultation pour la nomination du recteur (de la rectrice) s'est longuement penché (35 minutes) sur le Mémoire soumis.Le texte, présenté ci-après, reproduit le Mémoire préparé par le Conseil.
Le Conseil de l'Association des professeurs retraités de l'Université de Montréal (APRUM) constate avec satisfaction que malgré la gravité de la situation à laquelle fait face notre université et grâce en grande partie à la valeur de son corps professoral, l'UdeM continue à afficher sur la scène nationale et internationale une position relative de tout premier plan.
Le Conseil a suivi avec attention et parfois inquiétude la situation de l'UdeM au cours des derniers quatre ans. Aussi le Conseil a suivi de près le déroulement des différentes étapes du processus de nomination du prochain recteur. Il s'est penché sur les différents documents émanant du Conseil de l'Université et du Comité de sélection ainsi que sur les textes présentés par les candidats. Certains de ses membres ont assisté au débat des neuf candidats dont plusieurs comptent parmi leurs anciens collègues de travail avec lesquels des contacts professionnels suivis avaient été établis. Enfin, le Conseil a étudié avec la plus grande attention les résultats du scrutin du 21 septembre dernier.
Les membres du Conseil de l'APRUM sont d'avis que parmi les onze personnes qui ont soumis leur candidature on pourra trouver celle qui permettra de sortir l'UdeM de la crise actuelle et la projeter vers l'avenir. Leur point de vue est que l'institution compte suffisamment de candidats de qualité à l'interne et qu'il serait inutile, sinon dangereux, de tenter de trouver à l'extérieur quelque supposé « sauveur ».
Ceci étant, nous ne croyons pas que ce soit le rôle du Conseil de l'APRUM de prendre spécifiquement parti pour l'un des candidats. Toutefois, l'APRUM constate que le résultat du scrutin place en tête de liste trois candidats : Marc Renaud, Jacques Frémont et Richard Marceau. Selon notre interprétation des résultats du scrutin indicatif de l'Assemblée universitaire, le troisième rang de Richard Marceau nous semble davantage le résultat d'un vote de protestation à l'endroit des membres actuels de la direction de l'UdeM que l'expression d'un choix véritable. Nous croyons que les différentes instances ne devraient pas considérer cette personne comme un candidat sérieux car s'il se trouve à cette position de choix c'est croyons-nous à cause de la combinaison des distorsions du système de pondération (sur lequel il y aurait beaucoup à dire) et des jeux utilisés dans ces circonstances par les participants au scrutin pour favoriser un candidat et un seul, ou pour défavoriser un candidat et un seul. Les autres candidats que les résultats placent en position quatre à onze, malgré leur grande valeur et les éminents services que certains ont rendus à l'institution, ne semblent pas avoir suffisamment d'appuis pour que le Comité de consultation doive les considérer sérieusement.
L'APRUM croit que les instances devraient choisir entre les deux premiers candidats, soit Marc Renaud et Jacques Frémont.
Le Conseil de l'APRUM met le Comité de sélection en garde contre la tentation de se limiter à juger ces personnes sur la seule foi de leur curriculum vitae et de leur discours de présentation devant la communauté universitaire ou dans des forums plus restreints. Il nous apparaît en effet essentiel de devoir pousser plus avant l'évaluation des causes de leurs réussites et de leurs échecs relatifs s'il en est. Les témoignages des anciens collaborateurs des candidats et de ceux et celles qui les ont vus travailler devraient nous renseigner davantage sur la réalité des choses que les seuls discours de circonstance et les documents bien apprêtés.
Un des critères essentiels dans le choix du recteur est la capacité de celui-ci à s'entourer d'une équipe forte à laquelle il sache transmettre sa passion de l'UdeM. À ce chapitre, les expériences passées des candidats devraient être considérées en priorité.
Un autre critère essentiel dans les circonstances est la capacité de rallier autour de lui les éléments les plus importants du corps professoral, des étudiants et du personnel de soutien.
Il en va de même de la capacité du futur recteur de s'imposer aux yeux des décideurs politiques, des interlocuteurs scientifiques, sociaux, économiques et culturels de la communauté.
Dans le même sens, une des premières tâches de notre recteur sera de plonger avec brio dans la Grande campagne, de convaincre les personnels, les diplômés, les étudiants et le grand public de l'ampleur des besoins de l'université et de la nécessité de donner généreusement.
Il va de soi que les « bâtisseurs » et les personnalités fortes ne se font pas que des amis. Pour réaliser leurs objectifs et ceux de l'institution, ils sont parfois obligés de bousculer et de déplaire. Nous invitons le Comité à évaluer les vraies réalisations des candidats ainsi que leur taux de succès, y compris leur capacité de mobiliser leur entourage et de se faire des alliés.