Association des professeurs retraités
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Nouvelles du Régime des Rentes
de l'Université de Montréal
en date du 6 avril 2009Robert Brunet
Comme chacun sait, l’année 2008 a secoué fortement les valeurs mobilières inscrites sur les bourses partout dans le monde. Par exemple, l’indice SP/TSX des actions canadiennes a chuté de 33%, l’indice SP 500 des actions américaines enregistre -37% et l’indice MSCI Europe a fini l’année avec -33,6%. Malgré que nous ayons des placements dans tous ces marchés, une gestion prudente et diversifiée a permis à la caisse du RRUM de s’en tirer avec un rendement pour l’année 2008 de -13,5%.
Évidemment, personne n’aime faire état de rendements négatifs. Toutefois, même si on se désole, en se comparant aux autres on se console, comme le dit l’adage. En effet, la médiane des rendements de la soixantaine de grandes caisses de retraite au Canada (celles ayant plus de 250 millions d’actifs) est de -16,4%. Nous avons donc fait mieux par près de 3%, ce qui nous place dans le 1er quartile du groupe. Nous avons aussi une position de 1er quartile pour les 5 dernières années avec un rendement annuel composé de 4,7%.
Afin d’avoir l’heure juste sur sa situation, le Comité de retraite a proposé au Conseil de l’Université de procéder à une évaluation actuarielle anticipée en date du 30 juin 2008. Cette proposition fut agréée et un comité de trois experts externes fut constitué. Aidé de notre firme d’actuaires (Morneau-Sobeco), ce comité a procédé à l’étude et remis son rapport le 25 février 2009. Le Conseil de l’Université a reçu ce rapport lors de sa réunion du 30 mars et a entériné les recommandations de suivi faites par le Comité de retraite.
En date du 30 juin 2008, la valeur marchande des actifs de la Caisse était de 2 471 millions de dollars. Par ailleurs, le passif (la valeur actuelle des rentes à payer à tous les participants dans le futur) tel qu’estimé par les experts externes et les actuaires se situe à 2 533 millions de dollars. Donc, selon cette évaluation, le régime est provisionné à 97,5%; ce qui implique un déficit de 62 millions de dollars.
Selon la loi, ce déficit doit être amorti par l’employeur et les participants ACTIFS sur une période de 15 ans. Les cotisations devront donc augmenter de 1,40% de la masse salariale, à partager 50/50 entre l’Université et les participants actifs comme le prévoit le règlement du régime. Il en sera ainsi jusqu’à la prochaine évaluation actuarielle qui aura lieu au plus tard le 31 décembre 2010. Il va sans dire que dans cette conjoncture, aucune des parties ne peut prendre de congé de cotisation et que toute amélioration au régime qui coûterait des sous est exclue.
Pour les retraités, rien ne change. Les rentes prévues lors de leur retraite seront payées intégralement, le régime étant garanti par l’employeur. De plus, toutes les améliorations déjà consenties dans le passé seront respectées : indexation à 100% de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour toutes les années de service acquises jusqu’en 2006 et indexation ad hoc de 25%, en plus du 75% garanti, pour les années de service 2006 à 2011. Donc, tous ceux qui ont déjà pris leur retraite sont assurés d’une pleine indexation.