Université de Montréal

Association des professeurs retraités
de l'Université de Montréal



Grains de sagesse

Été 2003, numéro 6

Les archives ça nous regarde

Après avoir œuvré plusieurs années dans une ou plusieurs institutions scientifiques, il est normal de s'interroger sur le traitement à donner à l'ensemble des documents accumulés au cours d'une carrière d'enseignement et de recherche bien remplie. La retraite est un de ces moments propices à une telle interrogation. Plusieurs questions surgissent alors à l'esprit. Ces documents accumulés, répondent-ils adéquatement à la notion d'archives? Peut-on contacter la Division des archives à ce sujet? Au fait connaissons-nous bien le rôle que joue cet organisme à l'intérieur de l'Université, et le cas échéant, quel service il serait en mesure de nous offrir? Voilà autant de questions - et bien d'autres - auxquelles le texte qui suit se propose d'apporter des réponses.

L'Université et ses archives

La Division des archives de l'Université de Montréal a été créée en 1966. Son mandat consiste à repérer, recueillir, conserver, classifier, analyser et reproduire, lorsque requis, les documents officiels de l'Université. De plus, dans l'exécution de son vaste mandat, et selon la disposition du paragraphe f) de celui-ci, la Division «recueille, donne accès et traite, selon les méthodes les plus modernes, les fonds de documents ou les collections particulières données par leur propriétaire à l'Université sans que le propriétaire renonce à son droit de propriété sur ces fonds et collections». Même si le texte du mandat ne fait pas explicitement référence aux professeurs ou chercheurs à la retraite, il va de soi que ceux-ci peuvent, selon certaines conditions, y déposer leurs archives privées.

Témoins et mémoires de l'Université, les archives occupent une place importante dans la vie de l'institution. C'est pourquoi il est souhaitable que nous saisissions bien ce qu'elles font et la place que nous devons y occuper.

Les retraités et leurs archives

La Division des archives de l'Université, il faut bien le dire, ouvre toutes grandes ses portes aux professeurs retraités. À témoin, ce texte de l'adjointe au Directeur: «La renommée de l'Université de Montréal repose, en très grande partie, sur la qualité de ses professeurs qui en furent les bâtisseurs et continuent, encore aujourd'hui, de faire grandir sa réputation. Les archives de ces professeurs constituent un témoignage durable de leur apport essentiel au développement de l'Université, et la Division des archives joue un rôle déterminant en conservant, et selon les modalités applicables, en rendant accessibles les archives des professeurs qui ont marqué leur discipline».

Pourtant, combien d'entre nous avons songé concrètement à déposer nos archives personnelles auprès de l'institution? Pourtant, il ne fait aucun doute que, dans certains cas, celles-ci méritent d'être préservées parce qu'elles témoignent de moments importants dans la vie de l'institution ou de l'une de ses composantes. Au mieux, ces archives peuvent contenir des documents uniques, utiles à la compréhension et à la mémoire de l'Université. Or, comme c'est souvent sur la fin d'une carrière que les archives personnelles prennent un sens, il apparaît utile que chacun d'entre nous se pose la question de savoir s'il y a quelqu'intérêt à constituer et déposer un Fonds d'archives personnelles auprès de l'Université.

Un examen rapide des documents conservés par la Division des archives de l'Université révèle que le Fonds privé de ses professeurs (actifs et retraités confondus) ne représentent qu'un faible 15% de l'ensemble des documents gérés par la Division. Celle-ci n'accueille en moyenne qu'une dizaine de nouveaux Fonds des professeurs par année. En ce sens «les archives institutionnelles demeurent très largement majoritaires et conservent la priorité quant aux ressources allouées pour la conservation et le traitement».

Les structures de gestion des archives

La Division des archives appuie ses décisions d'acquisition sur le jugement d'un Comité des acquisitions. Ce Comité est formé de représentants du recteur, du doyen de la FES, du doyen de la FAS, du Directeur des Archives, du Directeur des Bibliothèques et du Directeur du Fonds de développement. À titre de contribuable principal aux Fonds privés, serait-il souhaitable que l'APRUM soit représentée à ce Comité?

D'autre part, notons que dans le site web de la Division des archives (http://www.archiv.umontreal.ca) nulle part il est fait mention des professeurs retraités. Serait-il souhaitable de spécifier, là où cela s'applique, que les archives s'intéressent aux documents émanant de «professeurs et chercheurs actifs ou retraités», d'autant que ce sont majoritairement les professeurs retraités qui déposent leurs documents privés?

Comme nous l'avons précisé précédemment, il est évident que la Division des archives porte un intérêt non équivoque aux archives des professeurs retraités. Dans ce contexte positif, ne serait-il pas souhaitable que l'APRUM entreprenne de rencontrer les autorités de la Division afin de préciser de quelle façon les retraités pourraient jouer un rôle qui leur serait assigné au sein de l'organisme ?

Ces archives, il vaut la peine de le noter, sont largement consultées pour fins de recherches, de thèses, de publications ou autres raisons, par un public varié, et cela autant sur le plan international que national.

Post-Scriptum

Pour éviter que cette présentation devienne trop lourde, nous avons cru bon référer le lecteur intéressé au site web de l'APRUM à l'adresse suivante:(http://www.aprum.umontreal.ca). L'information qui s'y trouve résume les données réunies dans le site de la Division, de même que celles qui nous ont été fournies de vive voix par la Direction. Que nos interlocuteurs, M. Claude Minotto, directeur et Mme Diane Baillargeon son adjointe, en soient remerciés. Il serait également utile de consulter le site de la Division.

Si cette brève incursion dans le dossier des archives suscite quelques réflexions ou interrogations, n'hésitez pas à en faire part à l'auteur. Avec l'aide de ceux dont c'est le métier de préserver nos archives, je trouverai les réponses souhaitées.

Lionel Vallée



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