Association des professeurs retraités
de l'Université de Montréal
Grains
de sagesse
Printemps 2002, numéro 4
Le grand pédagogue allemand
Walter
C'était au temps de la Commission Parent. On discutait beaucoup de la formation des maîtres. Hilda Natby venait de publier So Little for the Mind. Une grande enquête aux États-Unis sur les Teachers Colleges résumait ses conclusions dans un article intitulé: How NOT to Teach Teachers. L'Université de Montréal venait de créer l'École Normale Supérieure: son diplôme couronnait un baccalauréat des facultés des sciences, des lettres et de philosophie, plus un complément psychopédagogique de l'E.N.S. L'APUM (Association des professeurs de l'Université de Montréal) préparait son mémoire pour la Commission; on m'avait confié le chapitre sur la formation des maîtres.
J'en discutai la préparation avec Abel Gauthier, ancien Directeur des études à la Faculté des sciences, dont un de ses anciens étudiants disait: "Il est si clair qu'on croit avoir tout compris dans la salle de cours, mais c'est différent une fois rendu chez soi".
Abel résumait sa pensée dans la phrase suivante: "Nulle méthode pédagogique ne permet d'enseigner ce qu'on ignore", propos que je voulais inclure dans notre mémoire. Mais Abel voulait l'anonymat. J'ai donc converti Gauthier en allemand: "Walter". Quelques mois plus tard, j'ai entendu, à la télévision, Judith Jasmin citer "le grand pédagogue allemand Walter" …