Lettre du 12 août 1998
Chère collègue, cher collègue,
Bien le bonjour chez vous! Tout penaud, je constate que je n'ai pas eu, avant aujourd'hui, le loisir de vous entretenir de l'APRUM, de sa vie, de ses projets et de ses oeuvres. Et cela, en dépit du fait que j'ai quitté le 1er juin dernier le groupuscule responsable de l'enseignement de service en informatique (DESI) lequel avait retenu mon attention au cours des 14 dernières années. Y aurait-il eu laxisme? Si oui, il n'a pu qu'être involontaire. Par précaution, je m'en ... confesse.
Et cette vie de l'APRUM: qu'en est-il au juste? Tout d'abord, il y a eu l'Assemblée générale annuelle tenue le 2 juin au cours de laquelle les membres présents ont reçu de leur Conseil les rapports et les informations utiles en de telles circonstances. Au cours de la réception qui a suivi, les quelque 50 personnes présentes ont eu le plaisir de fraterniser entre elles et de saluer les cinq derniers recteurs: Messieurs Roger Gaudry (1965-1975), Paul Lacoste (1975-1985), Gilles Cloutier (1985-1993), René Simard (1993-1998) et Robert Lacroix, en poste depuis le 1er juin. Une telle occurrence pourrait susciter moult commentaires et justifier autant d'interprétations. Je n'en retiens présentement qu'une seule: le profond attachement de ces collègues à l'Université et la conviction que l'APRUM représente pour l'établissement un élément de stabilité et d'appui.
Je crois futile de vous résumer ce qui s'est passé au cours de l'Assemblée générale; le procès-verbal de cette réunion vous affranchira en temps utile. Je veux cependant attirer votre attention sur un des éléments du rapport du Trésorier. Ce dernier a indiqué que 376 collègues ont versé leur cotisation pour l'exercice 1997-1998 alors que la liste d'envoi comportait le nom de 450 personnes (dont une vingtaine, retraitées depuis le 1er janvier 1998, qui n'avaient pas à verser de cotisation avant le 1er juin 1998). Il s'agit là, à l'évidence, d'une très remarquable manifestation de fidélité à l'APRUM. Et dire que tout cela se réalise sans que l'on fasse appel à la formule RAND! Qui dit mieux?
Quel peut bien être le déclencheur d'une telle satisfaction des membres pour leur association? Même si plusieurs hypothèses sont plausibles, je suis porté à privilégier le rôle de premier plan joué par l'APRUM dans la recherche d'une solution équitable lors de l'affectation du surplus actuariel de la Caisse du régime de retraite. La qualité et la pertinence des documents soumis par l'APRUM au Comité de retraite ? de même que la présentation qui en a été faite par le collègue Louis-Philippe Phaneuf, qu'il convient de remercier tout spécialement ont constitué des facteurs déterminants. Il en est résulté un véritable déblocage en matière d'indexation des rentes, tant au plan des montants versés qu'à celui de la bonification des dispositions du Règlement du régime de retraite qui s'y rapportent. Et il faudra garder l'oeil bien ouvert car il y a tout lieu d'anticiper l'apparition d'un autre important surplus actuariel pour l'exercice en cours. Notre collègue Jacques Henripin, dont l'élection au Comité de retraite vous a été communiquée récemment par la Direction des ressources humaines, pourra compter, au besoin, sur l'assistance du comité ad hoc de l'APRUM dont il fait partie de concert avec André Raynauld, Pierre Robert et le soussigné.
Le mois de juillet 1998 restera tristement célèbre dans les annales de l'APRUM du simple fait qu'il a défini une période au cours de laquelle quatre collègues nous ont quittés. Il s'agit, en toute probabilité, d'une co&iulm;ncidence plutôt rare. Mais, tous les événements rares finissent à la longue par se produire: n'avons-nous pas été les malheureuses victimes d'un verglas résolument exceptionnel! Quoi qu'il en soit, les lignes qui suivent présentent ? trop succinctement, en fait, eu égard aux mérites en cause ? quelques éléments de la carrière universitaire de ces regrettés collègues.
Le 3 juillet, est décédé Léopold Leblanc. Très tôt attiré par la littérature canadienne française (selon l'expression alors en vogue), Leblanc entreprend des études supérieures à l'Université de Caen où il obtient un doctorat qui couronne ses travaux sur Alain Grandbois. Après avoir fait de l'enseignement dans quelques collèges classiques, il devient professeur au Département d'études françaises, poste qui lui permet d'oeuvrer plus intensément que jamais à la diffusion des travaux des pionniers locaux de la littérature. Il apporte, notamment par ses "écrits de la Nouvelle-France", une intéressante contribution à l'anthologie de la littérature québécoise que prépare son collègue Gilles Marcotte. Il est regrettable qu'une aphasie irréversible soit venue interrompre prématurément sa carrière universitaire.
Le 15 juillet est décédée Françoise Robert, neuro-pathologiste dont la carrière s'est déroulée à l'Hôpital Notre-Dame de Montréal, maintenant partie intégrante du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). Marquée par la tradition familiale son père était professeur à la Faculté de médecine ? elle apporte une contribution signalée à l'enseignement de la neurologie tout en mettant à la disposition des résidants et de ses collègues du milieu clinique ses précieuses connaissances en pathologie. Cette fois encore, un décès prématuré prive la communauté médicale d'une compétence importante.
Le 17 juillet, Charles Murin, professeur au Département de philosophie nous quittait. D'origine slovaque, il fréquente l'Université Charles qui lui décerne un diplôme d'études supérieures en philosophie. Par la suite, il se joint au corps professoral du Département de philosophie où il obtient un doctorat en philosophie. Responsable de l'enseignement de la morale, il a su très rapidement obtenir l'estime de ses étudiants et la considération de ses collègues tant par sa compétence que par ses remarquables qualités humaines. Le professeur Murin a consacré une part importante de ses réflexions aux travaux de Nietzsche.
C'est le 18 juillet que le collègue Réal Gagnon s'est éteint. Après ses études en médecine, il gagne les états-Unis où il obtient un doctorat (Ph.D) en neuro-anatomie. De retour à l'Université où la Faculté de médecine lui confie un poste dans son Département d'anatomie, Réal Gagnon entreprend une fructueuse carrière. Compétent, dévoué et d'une rare disponibilité pour ses étudiants et ses collègues, Réal se livre tout entier au développement de sa discipline. Parallèlement, il accepte volontiers d'oeuvrer dans des comités extrafacultaires où sa connaissance de l'établissement rend de précieux services. Homme cultivé et curieux, il a su bien équilibrer la poursuite de nombreux objectifs. Comme pour tous les cas déjà mentionnés on ne peut que dire: dommage, la collectivité s'appauvrit.
étant donné que vous ne souffrez pas – du moins, pas encore! – d'une crise d'indifférence quant aux événements qui marquent la vie universitaire, je vous apporte quelques informations relatives à la nouvelle équipe de direction en place depuis le 1er juin dernier.
Recteur
M. Robert Lacroix, professeur titulaire au Département de sciences économiques, est détenteur d'un doctorat en sciences économiques de l'Université de Louvain. Il a été, notamment, directeur de son département, directeur du Centre de recherche et développement économique, doyen de la Faculté des arts et des sciences et directeur du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).
Vice-recteur exécutif
M. Michel Trahan, professeur titulaire au Département d'études en éducation et d'administration de l'éducation, est détenteur d'un doctorat en éducation de l'Université de Toronto. Il a été, notamment, doyen de la Faculté des sciences de l'éducation et vice-recteur aux ressources humaines.
A titre de vice-recteur exécutif, Monsieur Trahan cumule les fonctions traditionnellement assignées aux vice-rectorats à l'administration et aux ressources humaines.
Vice-rectrice à l'enseignement du premier cycle et à la formation continue
Mme Claire McNicoll est titulaire d'un doctorat en géographie de l'école de Hautes études en Sciences sociales de Paris. Elle a été vice-rectrice aux affaires publiques de l'Université de Montréal et secrétaire générale de la Commission des universités sur les programmes.
Madame McNicoll aura la responsabilité du développement et de la coordination des activités d'enseignement de premier cycle, de la formation continue, de la vie étudiante et des relations avec les associations étudiantes.
Vice-recteur à la recherche
Monsieur Alain Caillé, qui a obtenu un doctorat (Ph.D) en physique de l'Université McGill, est diplômé post-doctoral de la Faculté des sciences d'Orsay et du Collège de France. Il est membre de la Société royale du Canada. M. Caillé a occupé plusieurs postes importants dont, notamment, ceux de vice-recteur à la recherche de l'Université de Sherbrooke et de président du comité de la recherche de la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CRéPUQ).
M. Caillé a le mandat de définir les politiques qui favorisent la réalisation et le développement des activités de recherche à l'Université. L'expérience qu'il a acquise dans le domaine scientifique et dans certains organismes tels le conseil d'administration du Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et le Conseil du Fonds FCAR du Québec lui seront très utiles dans l'exercice de son leadership.
Vice-recteur à la planification
M. François Duchesneau, professeur titulaire au Département de philosophie est détenteur d'un doctorat en philosophie de l'Université Paris-Sorbonne. Récipiendaire d'une bourse Killam du Conseil des arts du Canada et membre de la Société royale du Canada,
M. Duchesneau a été directeur de son département et vice-doyen à la Faculté des arts et des sciences.
M. Duchesneau a le mandat de développer les activités de planification de l'Université et de coordonner les projets de concertation universitaire. Il assume au surplus la responsabilité des activités de soutien à l'enseignement et à la recherche.
Vice-recteur aux affaires publiques et au développement
M. Patrick Robert, titulaire d'un diplôme d'études supérieures de doctorat en sciences économiques de l'Université de Paris a été professeur et directeur de l'école des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal.
Monsieur Robert est responsable de l'ensemble des communications de l'Université, des relations et des affaires publiques auprès des gouvernements, des organismes publics et privés et du public. De plus, le Fonds de développement et la campagne de collecte de fonds de l'Université relèvent de sa direction. L'expérience acquise dans le secteur privé, notamment chez Burson-Masteller, chez Provigo et au Conseil économique du Canada, lui sera très précieuse dans l'accomplissement de sa tâche.
Membre additionnel de la direction
En conformité avec le désir exprimé par le recteur et la décision favorable prise à cet égard par le Conseil de l'Université, M. Louis Maheu, doyen de la Faculté des études supérieures siègera au Comité de Régie. Professeur titulaire au Département de sociologie, Monsieur Maheu est détenteur d'un doctorat en sociologie de l'Université de Paris-Sorbonne. Il a été directeur de son département, membre du Comité exécutif de la FAS et vice-doyen à la Faculté des études supérieures.
Monsieur Maheu assume la responsabilité du développement et de la coordination des activités d'enseignement de deuxième et de troisième cycles.
Secrétaire général
Sur la recommandation du recteur, le mandat de M. Michel Lespérance a été reconduit au poste de Secrétaire général du Conseil de l'Université, de son Comité exécutif, de la Commission des études et de l'Assemblée universitaire. Monsieur Lespérance est diplômé en droit de l'Université de Montréal et titulaire d'un diplôme en science administrative de l'école des Hautes études Commerciales. Monsieur Lespérance est président de la Commission des archives et de la Commission universitaire de la santé et de la sécurité.
Même au coeur de l'été, il n'est pas de mauvais ton d'évoquer quelques événements qui marqueront le rentrée. A vrai dire, l'expression la rentrée, entendue dans le sens traditionnel des mots, est en grande partie vide de sens pour la grande majorité d'entre nous. Elle ne ramène, tout au plus, que le souvenir d'événements qui nous ont beaucoup accaparés... jadis, naguère! Pour ce qui est de l'avenir, voici quelques échantillons – non choisis au hasard – d'activités susceptibles d'intéresser les membres de l'APRUM.
Le Conseil tiendra sa prochaine séance le jeudi 17 septembre prochain et déterminera les points qu'il compte privilégier au cours de l'exercice pour le bénéfice des membres. Il accueillerait vos suggestions avec reconnaissance. Vous pourrez les acheminer à l'Université de Montréal, a/s APRUM, c.p. 6128, succ. Centre-ville, Montréal, H3C 3J7, les communiquer par téléphone (514-343-7635) où une oreille attentive – épaulée d'ailleurs par une fidèle boîte vocale – vous accueillera avec intérêt, ou même utiliser le télécopieur (FAX) au numéro 514-343-7199. Je vous communiquerai l'adresse électronique de l'APRUM dès que seront définis certains paramètres techniques.
Les traditionnels déjeuners du 3ième jeudi du mois reprendront à l'automne. Je vous rappelle qu'ils ont lieu de midi à quatorze heures (quelle expression!) à l'étage du restaurant Chez Lévêque au 1030 Laurier ouest. On s'y présente sans réservation et, au hasard des circonstances, on y retrouve parfois des collègues dont on avait un peu perdu la trace. Les dates à retenir pour l'automne: 17 septembre, 15 octobre et 19 novembre.
Le Trésorier, gardien sourcilleux des "finances" de l'APRUM, rappelle que la cotisation ($25) pour l'exercice qui a débuté le 1er juin est maintenant due. Il recevra votre cotisation à l'adresse coutumière que vous retrouverez d'ailleurs sur l'enveloppe qui vous apporte ces quelques mots.
Je formule des voeux pour que le temps qui fuit inexorablement vous réserve quand même de très bons moments en compagnie de toutes celles et de tous ceux qui vous aiment.
Bien cordialement.
Le
Président
Jacques St-Pierre
JSP/fsp