Lettre du 10 mars 2010
La météo présidentielle
Notre président a connu une période imprévue de réchauffement et de sécheresse qui l'a forcé à passer quelques jours au CHUM-Hôtel-Dieu. Un virus, virulent comme il se doit, heureusement sous contrôle, vous prive du plaisir de lire sa chronique mensuelle. En tant que vice-président, et en votre nom, je lui souhaite un prompt rétablissement et un retour rapide à son rôle de Grand Timonier de l'APRUM. 
Guy Breton occupera le poste de recteur le 1er juin
Le Comité de consultation présidé par le professeur Pierre Trudel de la faculté de droit avait recommandé au Conseil les noms de Guy Breton, Jacques Frémont et Marc Renaud. Après un conclave de cinq jours, le Conseil présidé par la chancelière Louise Roy a désigné Guy Breton à l'unanimité.
On se rappellera que le Conseil de l'APRUM avait présenté au Comité de nomination un mémoire dans lequel il appuyait les candidatures de Jacques Frémont et de Marc Renaud. Vos représentants (Jacques St-Pierre, Gilles Rondeau et moi-même) avaient souligné que d'autres candidats de grande valeur (dont Guy Breton) se retrouvaient sur la liste des onze candidats qui avaient fait l'objet de la consultation et que le Conseil de l'UdeM devait se limiter à cette liste.
Dès le jour de l'annonce officielle de la nomination, notre président Jacques St-Pierre a fait parvenir à Guy Breton un courriel de félicitations. Il l'assure de sa collaboration personnelle et de celle de son Conseil.
Vous aurez peut-être pris connaissance de la réaction du SGPUM qui qualifie la nomination de « désastre pour l'Université ».
Ma réaction est personnelle; elle est celle d'un professeur retraité de cette université. Elle n'engage ni l'APRUM, ni son Conseil, ni ses membres.
Je suis un ami de longue date de Jacques Frémont et j'admire son intelligence et sa force de caractère; nous avons été collègues à la faculté de droit. En tant que doyen de la FES, j'ai travaillé avec Marc Renaud et j'ai apprécié son dynamisme, son sens critique et la profondeur de ses analyses. Je n'ai aucun doute que l'un ou l'autre de ces deux candidats aurait fait un excellent recteur.
Ces dernières années, j'ai eu de nombreuses occasions d'échanger avec Guy Breton et de travailler avec lui. Je l'ai vu évoluer dans des dossiers difficiles qui demandaient de la vision et du courage. J'ai particulièrement apprécié sa connaissance des dossiers, sa capacité d'écoute et son intelligence des enjeux et des limites que la situation impose à notre action collective. Ces dernières années, dans des conditions particulièrement difficiles, il a « tenu le fort », en collaboration étroite avec Jacques Frémont. Il ne fait pas de doute que son profil est surtout celui d'un gestionnaire plutôt que d'un « scholar ». Compte tenu des énormes difficultés financières de l'UdeM, je comprends que le Conseil ait recherché ce profil de carrière et je ne peux pas le blâmer d'avoir fait ce choix. Pour certains, le fait d'avoir occupé le poste de vice-recteur exécutif le rendait inapte à occuper le poste de recteur. Je ne suis pas d'accord avec cette opinion.
Personnellement, je crois que cette nomination par le Conseil est une bonne décision et qu'il est urgent que les forces vives de l'UdeM se rallient derrière Guy Breton.
Ce qui serait un désastre pour l'UdeM, toujours selon moi, serait une bataille ouverte et publique qui nous replongerait (en pire) dans la crise que nous venons de vivre depuis cinq ans. Même si elle ne fait pas l'unanimité, la nomination de Guy Breton par le Conseil est légitime, et je crois qu'il faut l'appuyer. Il y a tout lieu de croire que Guy Breton nous fera un très bon recteur, d'autant meilleur et disponible pour les « vraies crises » qu'il aura notre appui.
Rallions-nous, de grâce!
Deux mots sur notre plan collectif d'assurance-santé
(texte de notre représentant Robert Cléroux)
Nous avons reçu récemment le rapport financier de Croix-Bleue sur le régime d'assurance-santé pour la période du 1er juin 2008 au 31 mai 2009, le rapport de renouvellement du régime ainsi que la proposition d'augmentation des primes. Croix-Bleue propose d'augmenter nos primes de 13,7 %. Pour le moment, les actuaires de l'Université négocient avec ceux de Croix-Bleue une contre-proposition qui devrait mener à une augmentation de nos primes passablement inférieure à ce pourcentage. Nous reviendrons là-dessus en temps opportun. D'autre part, nous apprenons que le régime a généré cette année un surplus de 40 810 $. Le surplus accumulé se chiffrait à 188 589 $ au 31 mai 2009. Nous reviendrons aussi, en temps opportun, sur l'utilisation éventuelle de ce surplus. Notons, pour terminer que la santé financière de notre régime demeure solide.
Des nouvelles à venir pour notre régime de retraite (RRUM)
Notre collègue Robert Brunet, responsable du dossier du RRUM m'avise que nous aurons des nouvelles d'ici la fin de mars. À la prochaine.
Nécrologie
Témoignage à la mémoire de ROGER GOSSELIN (texte de Lucien Albert avec la participation de Michel Lespérance)
C'est avec une profonde tristesse que nous témoignons aujourd'hui de la mémoire de Roger GOSSELIN et de sa contribution au domaine de la gestion ainsi qu'à l'œuvre et au rayonnement de l'Université de Montréal.
La route que nous avons parcourue aux côtés de Roger Gosselin nous a permis de conserver la mémoire de nombreux signes et de preuves de son engagement. Sa vie bien remplie dispense d'une énumération fastidieuse de toutes les dates et fonctions qu'il a eu à assumer au profit des engagements nombreux auxquels son nom est associé.
À ses charges de professeur dans plusieurs universités au Québec, s'inscrivent, entre 1969 et 1981, les fonctions de professeur en gestion à l'Université du Québec à Montréal puis d'assistant professeur à l'Université Mc Gill.
C'est à compter de 1981 qu'il est entré dans la grande famille de l'Université de Montréal comme professeur adjoint puis a été promu professeur agrégé au département d'administration de la santé, et ce jusqu'en 1993. Durant cette période, il a également assumé avec brio la direction du département d'administration de la santé entre 1983 et 1990. Malgré ces lourdes fonctions, Roger Gosselin a poursuivi ses fonctions d'enseignement et assumé de nombreuses responsabilités en tant que membre de nombreux comités universitaires, de conseils tel le FRSQ, de comités éditoriaux de plusieurs revues, de conseils d'administration et de bien d'autres projets encore.
Nous tenons tout particulièrement à souligner son implication au niveau international dans de nombreuses activités académiques et de conseil dont plusieurs ont été réalisées sous l'égide de l'Unité de santé internationale de l'Université de Montréal. Son implication remonte en 1989 alors qu'il partait au Sénégal pour mettre sur pied un diplôme en gestion des services de santé au CESAG. Cette expérience lui a donné une véritable « piqûre » pour l'international. Depuis ce jour, ses nombreuses missions au Maroc, pays où il a participé au soutien à l'enseignement à l'INAS (Institut National d'Administration Sanitaire), au Nicaragua en passant par le Liban, la Hongrie, le Salvador et l'Italie, ont permis à de nombreuses institutions de profiter de sa sagesse et de ses compétences éclairées.
Pédagogue, gestionnaire de qualité, conférencier apprécié, homme d'exception, attaché à sa famille, fidèle à ses amis, il a fait confiance, soutenu, formé et conseillé de très nombreux étudiants qui conserveront de lui un souvenir ému. De nombreuses récompenses académiques ont souligné cette longue carrière dont la plus récente, « les lauriers d'or en reconnaissance d'une carrière d'excellence » du Collège de l'Assomption où il avait débuté ses études.
Ce long chemin l'a conduit dans les dernières années de sa vie à appuyer la faculté de médecine et le rectorat de l'Université d'État d'Haïti. C'est là, lors de ce qu'il nous avait dit être « sa dernière mission », qu'il avait rendez-vous pour quitter cette terre au cours d'un séisme qui restera dans la mémoire de tous.
Homme de c?ur, chaleureux, débordant d'enthousiasme et d'optimisme, Roger a été le mentor de bien des gestionnaires de la santé au Québec et à l'étranger.
L'Université de Montréal est redevable à Roger Gosselin de maints aspects de son œuvre et de son rayonnement institutionnel au cours des dernières décennies. Il demeurera dans le cœur et la mémoire de tous ceux qui l'ont connu, estimé et apprécié.
Que la terre lui soit légère.
Montréal, le 2 mars 2010
En dernière minute, nous apprenons le décès de notre collègue Robert Boily du département de Science politique. Un texte faisant état de sa carrière universitaire apparaîtra dans notre prochaine livraison.
Rendez-vous mensuel
Les déjeuners du 3e jeudi du mois continuent d'être à l'affiche de 12h à 14h au restaurant Le Joli Moulin au 1201 Van Horne; venez faire un tour car on vous attend. Ces rencontres mensuelles nous permettent de rappeler des bons souvenirs, de connaître les nouveaux jeunes retraités, d'échanger des nouvelles de l'Université et de régler le sort du Québec, entre autres?.
Le tout ne peut durer au-delà de 14h car le Conseil prend la relève pour sa séance mensuelle.
Le Club informatique
Le Club informatique animé par Jean-Robert Derome vous accueillera ce même 3e jeudi du mois à compter de 15h30 à la salle D-423 du pavillon Roger-Gaudry. Contactez-le pour obtenir des renseignements plus précis.
Ses coordonnées : courriel : jr@deromelyons.ca; tel. : 514-731-4876
Jacques Boucher
Vice-président
JB/FSP/JRD
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Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635. Site web [www.aprum.umontreal.ca]