Lettre du 26 mars 2009
Bien le bonjour chez vous!
La vigueur avec laquelle se manifeste la renaissance de la vie végétative ne manque jamais de susciter l'enthousiasme et de réchauffer le cœur de tout être désireux d'échapper à la froidure de la période hivernale. Dans ce contexte, il faut reconnaître que Mars a bien fait les choses tout autant par son faible enneigement que par sa longue période d'ensoleillement.
Le moment est venu de raviver nos contacts avec la nature et de nous enivrer des couleurs et des odeurs qui peuplent le souvenir de nos jeunes années.
RRUM
L'inquiétude que plusieurs d'entre vous entretenez au sujet de la robustesse du Régime de retraite de l'UdeM (i.e. sa capacité d'honorer les engagements pris envers ses membres) m'amène à formuler les commentaires suivants.
Le Bulletin d'information émis par le RRUM - dont vous avez reçu personnellement copie en Janvier - contient des renseignements nettement rassurants quant aux conditions faites aux personnes retraitées. En clair, les avoirs de la Caisse sont actuariellement suffisants pour continuer de verser les rentes, l'Université s'en portant d'ailleurs garante selon les dispositions mêmes du Règlement.
Le Comité d'experts prévu dans le Règlement a été constitué et a procédé à une évaluation en date du 30 Juin 2008 de la Caisse du Régime. Il a présenté, tout récemment, son rapport au Comité de retraite où siège notre représentant le professeur Robert Brunet. Si d'aventure des ajustements devaient être faits aux cotisations à verser, seuls les membres actifs du Régime et l'Université seraient en cause.
Le Comité de retraite, prenant en compte les recommandations du Comité d'experts, a transmis ses propres recommandations au Conseil de l'Université qui statuera sur le sujet d'ici la fin de Mars.
Par ailleurs, le Comité de retraite a procédé à l'examen du comportement de la Caisse au cours de la période allant du 1er Janvier au 31 Décembre 2008. Son rapport, qui comportera notamment une évaluation du « rendement » de la Caisse pour 2008, a été soumis au Conseil de l'Université. Le rendement vérifié de la Caisse en 2008 sera rendu public prochainement.
Conséquemment, dès le mois d'Avril, les membres du Régime - tant actifs que passifs - disposeront des tout derniers renseignements sur l'ensemble de la question.
Nécrologie
L'exubérance de la vie ne masque cependant pas la disparition des collègues qui ont largement contribué au rayonnement de l'UdeM. Voici deux témoignages éloquents.
John Reighard Texte d'Yves-Charles Morin
Le 17 janvier 2009, M. John Reighard, professeur titulaire au Département de linguistique et de traduction est décédé à son domicile à Tours (Indre-et-Loire, France) à l'âge de 69 ans. Il laisse dans le deuil son épouse Monica, professeur à l'Université de Tours, et ses deux enfants Jessica et Paul.
Originaire des États-Unis, il avait obtenu son B.A. en 1962 en études françaises et en études allemandes, puis son M.A. en linguistique et études françaises en 1968 à l'Université du Minnesota. Il a ensuite poursuivi ses études à l'Université de Chicago en linguistique et en linguistique romane où il a soutenu son Ph.D. en 1975. Il avait déjà rejoint l'Université de Montréal en 1971 où il a enseigné principalement en linguistique historique, en phonologie et en sociolinguistique. Il avait aussi assumé à deux reprises – en 1986-87 et 1988-89 – une charge d'enseignement comme professeur associé à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour et comme professeur invité à l'Institut de linguistique et phonétique générales et appliquées de l'Université de Paris III.
Il a été directeur du Département de linguistique et de traduction de 1982 à 1986 et a servi dans de nombreux conseils et comités à l'Université, dont le Conseil de la Faculté des arts et des sciences, le Comité des études et le Conseil des programmes de certificats de traduction de la Faculté de l'éducation permanente.
Il avait un don réel pour l'apprentissage des langues et, en plus du français qu'il parlait comme une langue maternelle, il s'était « amusé » à apprendre l'espagnol, l'italien, le portugais, le roumain, et avait acquis suffisamment le japonais et le basque pour offrir des cours de linguistique au Département sur la structure des deux dernières. Sa passion des langues le portait à s'intéresser à la sociolinguistique et l'évolution historique des langues, qui ont constitué les deux pôles majeurs de sa recherche, des domaines dans lesquels il a fait des contributions importantes.
Enseignant hors pair, il savait motiver les étudiants dans les domaines les plus divers et a dirigé pendant l'ensemble de sa carrière un nombre impressionnant de doctorats et de maîtrises. Ses collègues consultaient souvent cet érudit et critique sévère, dont le bureau était toujours ouvert, qui avait tout lu et qui pouvait en quelques instants trouver la faille d'un raisonnement qu'on croyait irréprochable. Ses collègues et ses étudiants se souviendront de lui, non seulement comme un érudit prêt à vous faire partager son savoir, mais aussi comme le bon vivant avec lequel il faisait plaisir de faire la fête.
Gérard Pageau Texte de Thérèse Cabana
Monsieur Gérard Pageau, professeur du Département de sciences biologiques retraité depuis 1993, nous a quittés le 7 février dernier. Né le 3 septembre 1933 près de Montréal, Gérard Pageau a effectué des études à l'Externat classique Ste-Croix avant d'entreprendre un baccalauréat en biologie à l'Université de Montréal (diplôme obtenu en 1958 et récipiendaire du Prix Marie-Victorin). C'est au même département qu'il a obtenu une maîtrise (1959) dont le sujet portait sur la botanique aquatique et, par la suite, un doctorat (1967) en ichtyologie alors qu'il travaillait en parallèle comme assistant de recherche (cartographie et écologie végétale). C'est après avoir travaillé pendant 7 ans comme biologiste au Service de la Faune du Québec que Gérard Pageau a obtenu un poste de professeur agrégé au Département de sciences biologiques en 1974.
Même si les nombreux rapports et mémoires de recherche qu'il a produits pour le Gouvernement étaient de haut niveau scientifique, Gérard Pageau a préféré encourir la diminution salariale et l'augmentation des heures de travail associées avec le poste de professeur afin de pouvoir exercer sa science dans un milieu académique. La liberté qu'offrait ce milieu de réaliser de la recherche fondamentale, ainsi que la stimulation d'enseigner et d'encadrer des étudiants comme celle d'interagir avec des collègues professeurs n'avaient pas de prix pour lui. Il n'a pour autant pas rompu ses liens avec les instances gouvernementales et a poursuivi un pan de recherche appliquée pour le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, le ministère d'État à l'Aménagement du Québec et le Comité d'Étude sur le Fleuve St-Laurent. Ses liens soutenus avec les ministères ont été des atouts pour les étudiants de maîtrise et de doctorat qu'il a dirigés. Sa double formation en biologie végétale aquatique et en ichtyologie, elle-même incluant tant la physiologie que l'écologie des poissons, phénomène assez rare surtout pour l'époque, a bénéficié à son enseignement au département. Responsable du cours obligatoire de première année Biologie évolutive des vertébrés comme des cours plus avancés d'Ichtyologie et en partie de Limnologie. Il a, de plus, aux cycles supérieurs offert les cours d'Ichtyologie et de Végétation aquatique et riparienne.
Mentionnons que Gérard Pageau a été longtemps conseiller pédagogique au département, directeur intérimaire de la Station de biologie des Laurentides en 1980, membre du Comité de la planification du CONFAS de 1979 à 1982 et qu'il a servi sur un comité scientifique de l'ACFAS en 1992. Homme calme mais qu'un rien faisait rire, Gérard Pageau participait à toutes les fêtes départementales même une fois à la retraite. Il n'hésitait pas à se déguiser en Père Noël pour nous amuser tous ni à s'exécuter sur la piste de danse... au grand dam de ses partenaires! Il laisse certes un excellent souvenir à son département.
Assurance-santé
LES CONSTATS
Les responsables pour l'APRUM du dossier Assurance-santé UdeM – Croix Bleue, pour les personnes retraitées de 65 ans ou plus (Groupe 96775), procèdent présentement à l'examen des pièces soumises par l'Assureur. Voyons voir.
Le Rapport financier préparé par l'Assureur pour la période allant du 1er Juin 2007 au 31 Mai 2008 fait état notamment du ratio R (prestations versées / primes payées) qui s'élève à plus de 81%. Il s'agit là d'une valeur à la hausse par comparaison avec les valeurs de 76,7% et 78,7% enregistrées au cours des deux dernières années.
L'Assureur a aussi préparé le document « Rapport de renouvellement du régime d'assurance collective » présenté à l'UdeM le 29 janvier 2009 à l'intention du Groupe 96775.
Ce document contient des renseignements qui touchent tout autant la situation actuelle que le renouvellement du contrat à compter du 1er juin 2009.
Les données de base reposent sur l'expérience vécue au cours de la période de 12 mois allant du 1er décembre 2007 au 30 novembre 2008. On y voit que le ratio R atteint la valeur de 81,5%.
IMPACTS SUR LES PRIMES
Il est encore prématuré de déterminer avec précision la valeur des primes à verser le 1er juin 2009. Cependant, deux éléments doivent retenir ici l'attention.
Les primes (individuelle, monoparentale et familiale) en vigueur pour le présent exercice sont respectivement (en $) de 61,38, 72,90 et 128,53 alors que les primes effectivement payées sont de 58,62, 69,63 et 122,77. La différence entre ces taux, soit de 4,7%, a été absorbée cette année par le surplus accumulé. Conséquemment, une augmentation de 4,7% est à prévoir, à ce chapitre, dans la détermination de la prime à venir.
La détérioration du ratio R. Les chiffres mis de l'avant par l'Assureur reflètent son souci de ramener ledit ratio à une valeur quelque peu inférieure à 80%. En première approximation, l'augmentation requise des primes effectivement payées pourrait aller jusqu'à 5%.
EN BREF
Une augmentation d'environ 10% de la prime effectivement payée pourrait être requise; il va de soi que vos représentants suivront la question de très près.
De quelques sujets particuliers
Le Club informatique continuera de tenir ses séances – sous la gouverne de Jean-Robert Derome – le troisième jeudi du mois (16 avril) de 15h30 à 17h au pavillon Roger-Gaudry. Vous obtiendrez les renseignements pertinents aux points de contact coutumiers : 514-731-4876; courriel : jean-robert@deromelyons.ca.
Le déjeuner du troisième jeudi du mois aura lieu le 16 avril au restaurant Le Joli Moulin, au 1201 rue Van Horne de 12h à 14h. Le déplacement en vaut la peine.
L' Assemblée générale annuelle aura lieu le mardi 2 juin à 16h dans la salle M-415 du pavillon Roger-Gaudry. Elle sera suivie d'une réception dans le Hall d'honneur à compter de 17h30. La documentation afférente (ordre du jour, procès-verbal, ...) vous parviendra en temps utile.
Les collègues qui n'ont pas encore versé leur cotisation annuelle (40$) trouveront qu'un coupon « incitatif » accompagne cette missive. Vite, qu'on s'exécute! Et bravo pour les collègues en règle qui n'ont pas besoin d'incitation.
La santé du président
J'ai beaucoup apprécié la sympathie que vous m'avez exprimée à l'occasion de mes déboires de santé. Merci. Maintenant que « la normalité des choses est revenue », vous n'aurez pas à continuer les « neuvaines » salvatrices.
Et je vous salue amicalement.
Jacques St-Pierre
Président
P.S. : Un texte en hommage au collègue Jacques de Repentigny (microbiologie), décédé tout récemment, paraîtra dans ma prochaine missive.
JSP/fsp
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