NOUVELLES du 11 septembre 2006

Lettre du 11 septembre 2006

 

 

Bonjour chez vous!

 

Bonjour chez vous!

Les mois de l'été 2006 ont déjà presque tous basculé dans « le passé ». Un passé d'ailleurs bien précieux car il véhicule tout autant le souvenir des moments agréablement vécus dans la chaleur de l'affection et de l'amitié que celui de la peine engendrée par les souffrances, voire le décès, d'êtres chers. Alors que l'automne se pointe et que le campus accueille ses cohortes étudiantes toutes aussi bigarrées les unes que les autres, l'APRUM se prépare à entreprendre ses activités de saison coutumières. Déjà le Conseil se remet à la tâche dans le but de donner les suites appropriées aux dossiers chers aux collègues. Qu'en est-il au juste?

 

La Caisse du RRUM

La situation de ce côté est relativement stable par le temps qui court. Robert Brunet, notre représentant sur le Comité de retraite, a présenté, lors le l'Assemblée générale tenue le 6 juin dernier, un rapport dont vous trouverez le contenu dans le procès-verbal de ladite séance. Je vous rappelle succinctement les principaux éléments de ce rapport.
1er
le rendement de la Caisse pour l'année 2005 a été de 13,3% soit une valeur légèrement supérieure à la médiane des caisses canadiennes de bonnes dimensions;
2e
le ratio brut actif/passif a été de 108% pour cette période; toutefois, corrigé sur la base du rendement sur une période de 5 ans, ce ratio a été ramené à une valeur légèrement supérieure à 100%. Notre collègue Robert Brunet avait donc raison de conclure que « La Caisse est en position d'équilibre et toutes ses obligations à l'égard des membres du RRUM sont bien provisionnées ». Vous obtiendrez des renseignements plus complets tant pour l'année 2005 que pour le présent exercice en participant à l'Assemblée générale des membres du Régime de retraite laquelle aura lieu à 15 h 30 le mercredi 25 octobre prochain à l'auditorium Ernest-Cormier du pavillon Roger-Gaudry. Vous avez déjà reçu les documents afférents à cette Assemblée (compte-rendu, octobre 2005 et ordre du jour, octobre 2006).

 

 

Assurance-santé

Il n'y a rien de neuf à rapporter à ce chapitre. L'expérience en cours, laquelle comporte les compensations versées par l'assureur mises en regard avec les primes payées par les membres du régime collectif, n'est pas suffisamment avancée pour qu'on puisse en tirer des conclusions valables. Quoi qu'il en soit, votre Comité continuera de suivre le dossier au plus près.

 

 

Club informatique de l'APRUM

Le Club informatique reprendra ses activités le 21 septembre à 15 h 30 dans la salle D-423 du pavillon Roger-Gaudry. L'animateur du Club, Jean-Robert Derome, traitera de l'utilité d'un logiciel dédié aux recherches généalogiques. Il alimentera son exposé par une démonstration du fonctionnement d'un tel logiciel. Ça vous intéresse? Venez-voir!

 

 

La situation financière de l'UdeM

L'Université traverse présentement une période difficile au plan du financement de ses opérations courantes. Les allocations anticipées en provenance de Québec ne s'étant pas matérialisées à la hauteur des prévisions tant pour l'exercice précédent que pour celui-ci, le déficit d'opération prévu pour 2006-2007 sera de l'ordre de 20 M$ en dépit des mesures draconiennes prises par le Conseil. Il est question de coupures de plus de 15 M$ au total comportant une réduction de 7% du budget des services et de 3,5% en moyenne de celui des facultés. L'information véhiculée par les médias est à l'effet qu'une allocation de centaines de M$ serait versée aux établissements d'enseignement postsecondaire. À ce jour, l'Université de Montréal n'a reçu aucune information quant au montant qui lui sera octroyé. À vrai dire, en matière de financement, il ne semble jamais y avoir de répit dans le relatif appauvrissement des universités au fil des ans.

 

 

Problèmes de gestion à l'UdeM

Le texte que je signais récemment dans les Grains de sagesse ( Un an déjà? ) traitait des difficultés rencontrées suite à la mise en place de la nouvelle structure de répartition des responsabilités à la direction de l'Université. J'y faisais allusion aux ajustements requis pour que la situation se normalise via notamment la conjugaison du leadership de la direction et de l' appui du corps professoral. Il me tarde de connaître les résultats des travaux entrepris à ce sujet au cours des mois d'été. L'Assemblée universitaire, lors de sa réunion 18 septembre prochain, devrait à tout le moins en avoir des échos.

 

 

Nécrologie

 

Sur le plan des décès, l'APRUM a certes été victime d'une « overdose » comme le démontre l'abondante nécrologie présentée ci-après.

Maurice L'Abbé

La communauté universitaire déplore le décès survenu le 21 juillet de Maurice L'Abbé, professeur émérite du Département de mathématiques et de statistique; il était âgé de 86 ans. Tout au long de sa carrière, il s'identifie avec le domaine de la recherche tout autant dans le secteur des mathématiques, qu'il avait choisi comme domaine propre, que dans le secteur plus général des politiques de recherche.

 

Il fréquente tout d'abord le Séminaire de St-Hyacinthe et le Collège de Montréal où des professeurs sagaces lui découvrent de réels talents pour la philosophie et les mathématiques. Puis, inscrit à la Faculté des sciences, il opte résolument pour les mathématiques et obtient une L.Sc. mathématiques en 1945. C'est à l'Université de Princeton, où loge le prestigieux Institute for Advanced Studies, qu'il effectue ses études doctorales (1945-1948) couronnées, en 1951, par un Ph.D. en logique mathématique sous la direction du célèbre mathématicien Alonso Church. Il complète sa formation par un stage postdoctoral à l'Université de Paris.

 

Déjà responsable de cours de mathématiques à la Faculté des sciences (1948), il entreprend alors une très brillante carrière comme enseignant et chercheur au Département de mathématiques alors sous la direction d'Abel Gauthier auquel il succède en 1957. La priorité de Maurice L'Abbé, la seule à vrai dire, à cette époque, est celle de mettre sur pied un département de mathématiques de qualité où la recherche alimenterait l'enseignement qui s'y prodigue. Dès le début des années '50, utilisant la Société mathématique du Canada comme source d'information et comme tremplin, il réussit à attirer à l'Université de Montréal de nombreux mathématiciens de calibre. Le Séminaire de mathématiques supérieures, qu'il met sur pied en 1962 et qu'il dirige jusqu'en 1968, joue un rôle important sur le plan international et attire annuellement à Montréal les plus prestigieux mathématiciens de l'époque.

 

Dans la foulée des démarches de Roger Gaudry auprès du Conseil national de recherche, il contribue significativement à la création (1969) du Centre de recherches mathématiques (CRM) dont il assume initialement la direction. En 1968, il accepte l'invitation du Recteur Gaudry et occupe pour deux mandats consécutifs, le poste de vice-recteur à la recherche. C 'est sous son impulsion que se développent les centres et les groupes de recherche qui permettent à l'établissement de se donner une solide base pour ses développements ultérieurs. On lui doit notamment la création du Centre de recherche sur les transports de même que celle de l'Observatoire du mont Mégantic. Parallèlement, il apporte une attention toute particulière au développement de l'enseignement des mathématiques au niveau préuniversitaire par sa participation à la création de l'Association mathématique du Québec, du Concours mathématique du Québec et du Camp mathématique d'été.

 

De retour d'un congé sabbatique, il devient (1980) Directeur général du Conseil des sciences du Canada (Ottawa), poste qu'il occupe jusqu'en 1983, puis se joint, à titre de Président, au Conseil de la science et de la technologie du Québec qui vient d'être créé, poste qu'il occupe jusqu'en 1990. Les mérites insignes de Maurice L'Abbé ont eu tôt fait de lui attirer de nombreux honneurs dont, notamment : Prix Walter-Hitschfeld (1990), Ordre national du Québec à titre d'Officier (1993), Prix Armand-Frappier (1994), Académie des Grands Montréalais (1995).

 

Tout compte fait, Maurice L'Abbé a été localement monsieur mathématiques et, sur un horizon plus vaste, monsieur recherches. Indiscutablement, il a été un pionnier, un constructeur et un innovateur hors du commun. Son ?uvre lui survivra!

 

 

Robert Léonard

La Faculté de musique pleure le décès du professeur retraité Robert Léonard survenu le 29 juillet dans la 68ième année d'une vie consacrée à la musique. Après des études musicales qui lui ont permis d'obtenir un Baccalauréat en musique (1968) et une Licence en musique (1969), il se joint au personnel enseignant de la Faculté de musique à titre d'auxiliaire d'enseignement. Il contribue par la suite, au fil des années, à l'animation et à la structuration de l'enseignement au niveau du 1er cycle. C'est dans ce cadre, à titre de responsable de l'option Baccalauréat en musique, qu'il fait sa marque. Il est particulièrement intéressé par la notion de jeux sonores qu'il anime ce qui l'amène à structurer le GAM '87dont il devient directeur.

 

Tout en animant d'une façon remarquable le secteur de la musicologie (répertoire, explication des textes, ?), il accepte périodiquement des responsabilités administratives. Ainsi, on le retrouve au Conseil de la Faculté (1973) et vice-doyen pour les études de 1 er cycle au cours des périodes 1975 à 1976, 1979 à 1981 et 1992 à 1994. Profitant d'un congé sabbatique (1988), il parfait son expertise dans le domaine des jeux sonores et met au point Jeux sonores pour voix et petits instruments de percussion publié (1995) par EDUMMUS et Musicographie. À la toute fin d'une remarquable carrière d'enseignant et d'animateur, il accepte de servir ses collègues au poste de Secrétaire de la Faculté de 2000 à 2002. Pionnier à plus d'un titre, il a contribué d'une façon importante au développement de la Faculté de musique tout particulièrement par sa remarquable implication auprès des étudiants, par son enthousiasme et par sa grande disponibilité.

 

 

Roland Rivest

L'Université vient de perdre, le 29 juillet dernier, un de ses plus fidèles artisans par suite du décès du professeur émérite Roland Rivest à l'âge de 83 ans. Natif de la région de Lanaudière, il fréquente le Collège de Joliette où il se découvre un intérêt pour les sciences en général et pour la chimie en particulier. Porteur d'un B.A. (1943), il s'inscrit au Département de chimie de l'Université de Montréal où il obtient un B.Sc. (1946), une M.Sc. (1948) et un Ph.D. en 1950 sous la direction experte du regretté physico-chimiste Marcel Rinfret.

 

Il décide alors d'entreprendre un stage postdoctoral de 2 ans à l'Université de la Californie (Berkeley) où il réoriente ses intérêts de recherche en les portant sur la chimie inorganique. Le Département de chimie le recrute alors et lui confie le mandat de structurer l'enseignement et la recherche dans cet important secteur. Excellent enseignant, il rédige (1955) un Manuel de travaux pratiques en chimie inorganique puis un Cours de chimie minérale. Parallèlement, il publie une cinquantaine d'articles scientifiques portant sur les complexes inorganiques, dont les halides du titane, tout en assumant d'importantes charges administratives. Et c'est ainsi qu'on le retrouve au poste de directeur du Département de chimie (1963-1968), de vice-doyen de la Faculté des sciences (1968-1971) et de vice-doyen à la Faculté des arts et des sciences (1971), poste qu'il occupe sous trois doyens. Puis, finalement il assume la responsabilité de doyen de la FAS pour deux mandats (1979-1987).

 

Très actif sur le plan professionnel, le professeur Rivest occupe (1964-1965) le poste de vice-président de l'American Association for the Advancement of Science, de Directeur régional (1965-1968) de l'Institut de chimie du Canada et celui de membre de la Canadian Association of Graduate Schools (1969-1971). Complémentairement, il apporte une contribution signalée aux activités de l'Ordre des chimistes du Québec, tout particulièrement dans le secteur de l'inspection professionnelle.

 

Roland Rivest , toujours disponible, a joué un rôle de tout premier plan dans le secteur de la gestion universitaire. De bon conseil et d'une loyauté remarquable, il a permis à l'Université de se hausser au niveau des grandes universités d'enseignement et de recherche. Il fut, à tous égards, un pionnier que l'Université a reconnu en lui rendant hommage dans le cadre des fêtes de son 125e anniversaire. Homme cultivé et ouvert au domaine des arts, il se faisait un plaisir de fréquenter très régulièrement le théâtre de Stratford.

 

 

Dr Gilles Leduc

Le 6 août décédait le Dr Gilles Leduc, cardiologue, dont la remarquable carrière de clinicien a été consacrée à la pratique médicale, à l'enseignement et à l'encadrement de nombreux internes et résidents de la Faculté de médecine. Après avoir obtenu son baccalauréat à Ottawa, il s'inscrit à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal et y obtient le grade de M.D. en 1950. Il entreprend par la suite des études postdoctorale via des stages au St.Luke's Hospital de New York en médecine interne, en pathologie, et en système cardiorespiratoire. Il complète cette phase de sa formation (1954-1955) dans le Service de cardiologie que dirige le célèbre Dr Lenègre à l'hôpital Boucicaut de Paris. Ces stages lui ont permis de devenir Fellow du Royal College of Physicians du Canada.

 

Il commence alors sa carrière professionnelle à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal tant à l'Hôtel-Dieu que dans le service de cardiologie de l'Institut de recherches cliniques de Montréal à titre de directeur de la Clinique d'hypertension. Tout au long de sa carrière, qu'il a terminée au rang de professeur agrégé de clinique, le Dr Leduc s'est signalé par sa participation aux activités des sociétés professionnelles dont, notamment, la Société de cardiologie de Montréal, la Société de médecine cardiovasculaire et l'American College of Cardiology à titre de Fellow.

 

 

Dr Jean-Paul Brault

L'APRUM déplore le décès du Dr Jean-Paul Brault survenu subitement le 7 août 2006; il était âgé de 88 ans. Désireux de consacrer sa carrière à la pratique médicale, il obtient tout d'abord son B.A. du Collège Brébeuf, puis en 1944, le diplôme de M.D. à l'Université de Montréal. Ayant choisi l'urologie comme domaine de spécialisation, il entreprend des internats dans ce domaine à l'hôpital Notre-Dame puis à l'Hôtel-Dieu ainsi qu'à Toronto. Il parfait ses connaissances au Pavillon V de l'hôpital Édouard-Herriot de Lyon. Ces études lui permettant d'obtenir en 1952 un certificat de spécialiste du Collège Royal des médecins et chirurgiens du Canada.

 

Recruté par la Faculté de médecine dès 1954, le regretté disparu consacre toute sa carrière d'urologiste à l'hôpital Notre-Dame où il assume pendant de nombreuses années la direction du Service d'urologie. Le Dr Brault, dont la compétence se manifestait éloquemment dans le milieu hospitalier, s'est impliqué dans les activités des sociétés professionnelles. À cet enseigne, on le retrouve représentant élu pour la région du Nord-Est américain, de l'American Urological Association ainsi que membre de la Société médicale internationale en endoscopie et radiologie (SMIER). Clinicien avant tout, il a consacré son art et ses connaissances à la préservation de la qualité de vie des personnes qui l'ont consulté.

 

Ses collègues, ses étudiants et, surtout, ses patients  conserveront de lui le souvenir ineffaçable d'un homme compétent, accessible et chaleureux.

 

 

In fine

Dans le cadre des activités traditionnelles de l'APRUM, les déjeuners du troisième jeudi du mois reviennent au calendrier. C'est ainsi que, dès le 21 septembre, les collègues se retrouveront, de 12 h à 14 h au restaurant Chez Lévêque, 1030 rue Laurier Ouest. Venez partager votre repas avec les membres du Conseil lequel tiendra sa première réunion formelle de l'exercice à 14 h. Ne manquez de me faire connaître les points qu'il vous importerait de voir traités par le Conseil. La réunion du Conseil sera suivie par les activités du Club informatique dont il est fait mention ailleurs dans cette missive.

 

La réception du temps des fêtes aura lieu le mercredi 6 décembre à 17 h 30 dans le Hall d'honneur du pavillon Roger-Gaudry. Je vous reviendrai avec les renseignements relatifs à cette réception.

 

Anticipant le plaisir de vous lire ou de vous rencontrer avant que les feuilles ne tournent l'?il, je vous présente mes bien chaleureuses salutations.

 

Jacques St-Pierre
Président

JSP/fsp

Vos coordonnées (adresse, appartement, téléphone, ?) changent?
Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635.