Lettre du 21 mars 2005
Chère collègue, cher collègue,
Les froids inhabituels du début de mars n'ont pas réussi à occulter l'arrivée prochaine de ce printemps auquel on rêve depuis déjà plusieurs mois. Au surplus, il faut bien voir que, parallèlement, deux importantes sources d'intérêt ont retenu l'attention de la communauté universitaire, à savoir : la nomination imminente de la personne qui succèdera (le 1 er juin prochain) au recteur Robert Lacroix et le dénouement – fort prévisible maintenant – de la saga du Centre hospitalier de l'Université de Montréal. Le site web de l'Université [www.umontreal.ca] fait état des renseignements les plus récents au sujet de ces deux événements. Quoi qu'il en soit, « la vie ne sera plus tout à fait comme avant » selon la rengaine populaire.
Avant de poursuivre ma conversation avec vous, je tiens à signaler la grande perte que vient de subir la communauté universitaire.
Nécrologie
Notre fière et courageuse collègue, Jeanne Demers (née Cloutier), n'est plus. Elle a quitté cette vie temporelle au petit matin du 3 mars dernier. Pendant plus de 10 ans, elle a résisté vigoureusement au mal insidieux qui l'avait envahie. Après avoir gagné la première manche – qui lui a valu le surnom de miraculée que lui ont donné ses médecins – elle a dû finalement se retirer, épuisée physiquement mais non moralement. Elle a couché dans un touchant poème : SURSIS, ses réflexions intimes et poussé le long cri qui émane d'une vie qui se sent traquée. Tout de même, à force de volonté, elle a pu, au cours de ses dernières semaines de vie, compléter un ultime ouvrage auquel elle tenait beaucoup.
Comme la plupart des femmes de sa génération, Jeanne Demers connaît un parcours intellectuel et une carrière universitaire marqués par les conditions sociales qui prévalaient à la fin des années '50. Il y a, tout d'abord, les premières études : B.A. à l'Université Laval et M.A. études françaises à Madison. Puis survient, en 1963, un premier contact avec l'Université Toulouse-Lemirail lequel lui permet de mettre en chantier des travaux de recherche qui lui vaudront, en 1971, un doctorat de troisième cycle en littérature médiévale. Son sujet : la Digression chez Commynes : auteur, historien et chroniqueur. Tout au long de sa carrière universitaire (chargée de cours, adjointe, agrégée puis titulaire) au Département d'études françaises, Jeanne Demers poursuit ses travaux et ses réflexions, professe avec compétence et entretient des contacts intéressants avec des collègues de plusieurs disciplines, notamment, en linguistique (Renée Charbonneau et Laurent Santerre) et en histoire (Benoît Lacroix). Ses relations avec l'Université de Paris VII l'amènent à y donner des cours sur Montaigne. Chemin faisant, elle accepte de relever les défis de type administratif qu'on lui propose tels : direction de son département, vice-décanat aux études, FAS, présidence du Comité du statut de l'Assemblée universitaire et direction scientifique des Presses de l'Université de Montréal.
La haute qualité de ses travaux et ses nombreuses publications la conduisent tout naturellement à l'Académie européenne des Sciences et des Lettres (titulaire), à l'Académie des Lettres et des Sciences humaines de la Société royale du Canada, qu'elle préside pendant un terme, à l'Ordre national du Québec (chevalière) et à l'éméritat que lui confère l'Université de Montréal. Jeanne Demers, quoique toute menue, laissera chez ceux et celles qui l'ont fréquentée, le souvenir d'une GRANDE dame. Elle l'était vraiment!
Parmi les dossiers que suivent de près certains d'entre-nous, je crois utile d'en singulariser quelques-uns.
RRUM
Selon des données non encore formellement vérifiées, le rendement de la Caisse de retraite pour l'année 2004 serait de 11,65%. Ce rendement se situe légèrement au-dessus du seuil de rendement du 1er quartile des caisses de retraite canadiennes de plus de 250 millions de dollars et demeure à plus de 100 points percentiles au-dessus de la performance médiane. Tiens! Voilà qui est réconfortant!
Assurance-santé
Le dossier du programme collectif d'assurance-santé Université de Montréal-Croix-Bleue (CB) qui concerne les personnes retraitées de 65 ans et plus (contrat 96775 anciennement 22948) retient l'attention de l'APRUM depuis près de deux mois. L'élément déclencheur du processus menant à la détermination de la prime réside dans l'expérience vécue par CB, telle que mesurée par le total des prestations versées au cours des 12 mois de l'année civile qui précède la date de l'entrée en vigueur du nouveau contrat, soit le 1 er juin. Cette expérience, qui varie considérablement d'une année à l'autre, – à cause, notamment, du petit nombre de personnes en cause – a pour effet d'induire des variations erratiques dans le niveau des primes exigées des participants. Cette année ne fait pas exception. Voyons voir. Tout d'abord, de 2000 à 2002, les primes ont augmenté de 21% et 26% respectivement; puis, en 2003 et 2004, les primes comportaient des diminutions de 14% et de 9,2%, cette dernière résultant de l'utilisation d'un surplus accumulé. La demande formulée en janvier 2005 par CB, pour application le 1er juin 2005, comportait une augmentation de plus de 40%. Vous sursautez et vous avez raison.
Les choses n'en sont pas restées là. En effet, suite à des échanges avec Guy Bélanger – au dossier pour le compte de l'Université de Montréal – l'augmentation de la prime, à compter du 1er juin devrait être inférieure à 30% calculée sur la base de la prime de 2004 laquelle aurait été la valeur de la reconduction de la prime du contrat de l'année 2003. Tout n'est pas encore joué cependant, car d'autres facteurs sont présentement mis en cause pour réduire au minimum l'augmentation anticipée de la prime au 1er juin 2005.
Mais, Basta! Pour ce qui est de l'avenir, il faudra, pour éliminer les variations erratiques des primes, utiliser l'une ou l'autre des méthodes connues de lissage ce qui permettrait d'absorber convenablement les variations induites sur les primes par les prestations effectivement versées par CB. L'APRUM s'y emploie intensément et vous reviendra là dessus.
Les collègues de moins de 65 ans, parce que faisant partie du même certificat que les membres du SGPUM (contrat 96776 anciennement 22949) n'assumeront, le 1er juin prochain, qu'une légère augmentation de leurs primes (environ 10%). La jeunesse dispose parfois de certains avantages!
Le site web de l'APRUM
Un comité ad hoc se penche depuis quelque temps sur le site de l'APRUM dans le but de le rendre plus attrayant et, ce qui est encore plus important, d'en faire un moyen de communication utile et efficace entre les membres de l'Association. Des nouvelles rubriques s'ajouteront progressivement à celles déjà disponibles et qui vous permettront de vous exprimer et de donner votre avis sur tout ce qui vous tient à cœur. Vous y trouverez notamment les rubriques : À l'honneur et Chronique du livre. Vite allez vérifier sur le site [www.aprum.umontreal.ca]. Il me tarde d'avoir vos commentaires et vos suggestions à ce sujet.
Nouvelles brèves
Je vous prie de noter que l'Assemblée générale annuelle de l'APRUM aura lieu mercredi le 1er juin prochain à 16 heures au pavillon Roger-Gaudry. La réunion sera suivie d'une réception dans le Hall d'honneur. Vous recevrez, en temps utile, les renseignements pertinents au sujet de ces deux événements (avis de convocation, laissez-passer, …).
Les déjeuners du 3 e jeudi du mois demeurent à l'ordre du jour. Ils se tiennent, de 12 h à 14 h, au restaurant Chez Lévêque, au 1030 rue Laurier Ouest. En y venant, vous ferez des rencontres qui sauront vous intéresser. Les dates à noter : 21 avril et 18 mai.
In fine
D'ici le moment où je vous reviendrai, profitez de la vie avec les moyens du bord encore disponibles, tendez l'oreille au pépiement de la gent volatile (Hum!) et surveillez les crocus : ils auront peut-être déjà percé la croûte de l'hiver.
Hasta la vista!
Jacques St-Pierre
Président
JSP/fsp
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Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635.