NOUVELLES du 11 avril 2001

Lettre du 11 avril 2001

 

Chère collègue, cher collègue,

 

 

Une question de privilège

Pour tenir compte d'une date de tombée (auto-imposée !) pour l'impression de ma dernière missive (8 mars 2001), j'ai par trop raccourci la période requise pour épurer le texte que je vous livrais.  Conséquemment, un certain nombre de petites incorrections – et même un mauvais accord de participe! – m'ont échappé.  Un tel laxisme est tout à fait inexcusable, j'en conviens volontiers avec vous.

A la corvée des regrets, je me porte volontaire.  Je regrette de n'avoir pas suffisamment veillé au grain et d'avoir été pour vous une cause de déception.  Pour tout vous avouer : ma fierté personnelle en a pris un bon coup ! J'essaierai de m'en remettre !

 

 

Les dossiers en cours

Cette fois encore, j'utilise l'enveloppe qui vous apporte le bulletin – dans ses nouveaux atours – pour vous faire, ci-après, ma jasette coutumière.

 

Régime de rentes de l'Université de Montréal (RRUM)

Suites appropriées ayant été données pour tenir compte de la fin prochaine du mandat, au Comité de retraite, du collègue Jacques Henripin, il arrive que le Dr Jean Leduc (Physiologie, Faculté de médecine) a été élu par acclamation pour un mandat de trois ans à compter du mois d'août prochain.  Sa vaste connaissance du folklore universitaire et ses qualités d'administrateur académique seront fort utiles dans la présentation qu'il fera au Comité des intérêts des professeurs retraités.

 

Programme collectif d'assurance-santé

Des échanges se poursuivent, actuaires à l'appui, entre l'Université et Croix Bleue du Québec, de façon à maintenir au plus bas niveau possible l'augmentation inévitable des primes exigibles, à compter de juin  prochain, pour les programmes auxquels appartiennent les professeurs retraités.  Le Comité présidé par Mme Marie-France Thibaudeau se tient aux aguets et vous rendra compte de ses constatations.

 

Des ordinateurs pour les profs

Le Conseil a mis sur pied un Comité, que présidera le trésorier Jean-Robert Derome, qui verra à obtenir des précisions quant aux modalités selon lesquelles les professeurs retraités pourront bénéficier, mutatis mutandis, des conditions offertes au personnel enseignant soit pour l'acquisition d'un ordinateur, soit pour l'utilisation des réseaux informatiques de l'établissement.

 

 

Nos disparus

En dépit de la forte concentration des décès au cours de la toute récente période, la loi des grands nombres – en clair, il s'agit de la table de mortalité qui s'applique au groupe d'âge de nos membres – continue d'avoir cours.  Il en est résulté deux récents décès que je tiens à signaler.

 

Tout d'abord, il y a eu le décès, survenu le 24 février dernier, de Claude St-Arnaud à l'âge de 75 ans. Grand serviteur de l'Université il a été pour un grand nombre d'entre nous un fidèle compagnon de route.

Vers la fin des années 40, il entreprend des travaux de recherche dans le laboratoire du professeur Rouault qui le conduisent à l'obtention d'un Ph.D. en physique.  Les remarquables qualités d'enseignant de Claude St-Arnaud ont tôt fait d'attirer l'attention de la direction de la Faculté des sciences qui lui confie la gestion du programme d'Immatriculation senior récemment créé pour satisfaire les besoins des étudiants non porteurs du baccalauréat décerné par les collèges classiques.  Ces activités induisent une réorientation de la carrière de St-Arnaud.  En effet, on le retrouve à la direction du Bureau de l'immatriculation qui, avec le temps, devient le Bureau du registraire.  Et c'est là que se déroule l'essentiel de sa carrière universitaire.

Les travaux que St-Arnaud effectue aux diverses commissions et sous-commissions permettent à l'Université de bien définir les balises administratives des programmes d'étude ainsi que celles qui président au cheminement des étudiants dans la poursuite de leurs études.

Homme de bon commerce, toujours prêt à rendre service, il a réussi avec bonheur à perfuser dans les travaux qu'il a menés la rigueur de pensée acquise au cours de sa formation de physicien.  Merci Claude.

 

 

à quelques jours de là, soit le 28 février 2001, décédait le Dr Albert Royer à l'âge de 83 ans.  Sa carrière a été marquée par un altruisme de bon aloi et une ouverture sur le monde qui ne s'est jamais démentie.  Après un séjour remarqué dans le corps médical des forces armées canadiennes, il complète ses études en hématologie à Harvard et se joint à l'équipe de pédiatrie de l'Hôpital Ste-Justine à laquelle il apporte, pendant près de 50 ans, des remarquables qualités personnelles et un rare talent d'enseignant enthousiaste et compétent.

Sensible aux besoins qui induisent chez lui une résonance particulière, Albert Royer participe au développement d'une clinique médicale dans le grand nord québécois.  Puis il assume, fort de l'appui de l'ACDI, la direction de projets qui ont conduit au développement d'un enseignement médical de qualité et à la création d'hôpitaux notamment à Dakar (Sénégal) et à Sousse (Tunisie).  Ces milieux, qu'il a beaucoup fréquentés, en conservent un souvenir reconnaissant.  Albert Royer a fortement marqué ceux et celles qui l'ont connu; même son élégance personnelle – ne portait-il pas un authentique nœud papillon ? – n'est pas passée inaperçue.  Le monde de la médecine, tout particulièrement celui de la pédiatrie, vient de perdre un de ses grands artisans.

 

 

In fine

Lorsque ces quelques mots vous parviendront, les Pâques fleuries traditionnelles – s'agit-il de celles dont la présence dans mon livre de grammaire a beaucoup intrigué ma petite enfance? – se seront déjà présentées à vous.  Quel que soit l'avatar utilisé pour ce faire, elles vous auront certes annoncé que la nature se parera d'ici peu des odeurs et des couleurs qui ne manquent jamais de réjouir le « cœur de l'homme ».  Et voilà qui est bien; car, par voie de conséquence, la sérénité en aura été alimentée.

 

Les déjeuners du 3ième jeudi du mois – au restaurant Chez Lévêque, 1030 Laurier Ouest – ont toujours cours; hâtez-vous si vous voulez en profiter.  Les deux dernières dates à retenir : 19 avril et le 17 mai. 

 

Ensuite, ce sera le grand rendez-vous, le 5 juin, de l'Assemblée générale annuelle.  Préparez-vous !

 

D'ici là, portez-vous bien.

Jacques St-Pierre
Président

JSP/fsp