Comité de retraite du RRUM:
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Lors de l’assemblée générale annuelle du Régime de retraite de l’Université de Montréal, tenue le 23 septembre 2015, les participants présents ont été appelés à décider s’ils allaient se prévaloir d’une disposition prévue depuis longtemps dans la Loi sur les régimes complémentaires de retraite (LCR). Cette disposition n’a pas de caractère obligatoire et n’avait jamais été utilisée auparavant par le RRUM. Elle permet à l’assemblée générale de se choisir deux membres supplémentaires au Comité de retraite, un par les participants actifs, l’autre par les retraités. Ces membres seraient pleinement fiduciaires du régime, mais non-votants. Après débat, l’ensemble des participants actifs présents a décidé de se prévaloir de cette disposition. En parallèle, l’ensemble des retraités présents a aussi choisi de se donner un représentant supplémentaire.
Le Comité de retraite actuel est constitué de neuf membres nommés par l’employeur et de neuf membres élus par les divers groupes de participants actifs et retraités. (Les professeurs retraités élisent un de ces membres. Je suis actuellement votre représentant à ce poste et je solliciterai un nouveau mandat au printemps 2016). Il y aussi un membre indépendant externe à la communauté universitaire. Ces 19 fiduciaires « réguliers » ont droit de parole et droit de vote.
C’est un peu surprenant, mais la loi prévoit que les représentants choisis pour les deux postes supplémentaires auront droit de parole mais n’auront pas droit de vote au Comité de retraite. On peut présumer qu’il en a été fait ainsi pour ne pas briser l’équilibre des votes au Comité de retraite entre les représentants des partiparticipants et ceux de l’employeur. Les deux membres supplémentaires sans droit de vote seraient en quelque sorte la « vox populi » de l’assemblée générale.
L’item « élections » n'ayant pas été inscrit à l’ordre du jour lors de la convocation de l’assemblée générale, celle-ci a décidé de pourvoir les deux postes supplémentaires selon ses modes traditionnels d’élection. Le mandat de ces membres supplémentaires sera de trois ans comme celui des membres « réguliers ». L’élection se tiendra au début de janvier 2016. L’ensemble des retraités, qu’ils aient été professeurs, employés de soutien, cadres, professionnels ou chargés de cours, votera par courrier pour pourvoir un poste. L’ensemble des participants actifs votera pour pourvoir l’autre poste.
Le Conseil de l’APRUM estime qu’il serait opportun que le poste supplémentaire « pour les retraités » soit comblé par un retraité capable de représenter équitablement les intérêts de tous les groupes de retraités. Le Conseil de l’APRUM vous propose de voter pour Yves Lépine lorsque le temps sera venu. Yves Lépine est professeur retraité du Département de physique et ancien président du SGPUM. Il est membre du conseil de l’APRUM et a siégé pendant plus de 20 ans au Comité de retraite et a acquis, de ce fait, une connaissance précieuse des enjeux. Son élection permettrait de raffermir la position des retraités au sein du RRUM.
Cette élection ne va pas de soi car il y aura sans doute plusieurs candidats. C’est toutefois possible si, lors du scrutin qui se tiendra en janvier 2016, les professeurs retraités participent en grand nombre et concentrent leurs votes sur ce candidat. Merci de votre implication future.
Robert Brunet,
Votre représentant au Comité de retraite
Conférence de la professeure Hélène Delisle le 17 novembre prochain |
L’APRUM est fière d’annoncer que la personne invitée pour sa seconde midi-conférence sera la professeure Hélène Delisle, du département de nutrition de la Faculté de médecine. Nouvelle retrai-tée, Hélène Delisle a été nommée professeure émérite lors de la collation des grades 2015. Elle a développé le secteur de la nutrition internationale au sein de son département. Son sujet choisi a pour titre :
«Le partenariat entre universités, une stratégie profitable pour réduire la malnutrition en Afrique francophone : l’expérience d’une professeure de l’UdeM»
Quel est le visage de la malnutrition en Afrique? Qu’entend-t-on par le double fardeau nutritionnel qui prévaut en Afrique francophone? Comment un volet « formation des ressources humaines » a-t-il pu permettre la mise en place de nouveaux programmes universitaires régionaux de nutrition, de Masters de nutrition et santé des populations, d’instituts régionaux de santé publique (IRSP) accueillant des étudiants provenant de cinq pays différents, ainsi qu’une nouvelle licence professionnelle? Quels effets sur la lutte à la malnutrition ces formations universitaires ont-elles pu générer? Pourquoi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) y accorde-t-elle une importance prépondérante?
On est souvent épatés de constater le rôle important que l’Université de Montréal peut jouer sur la scène internationale. Les travaux d’Hélène Delisle ont porté sur des stratégies alimentaires de lutte contre les carences en vitamine A, sur la sécurité alimentaire des ménages et sur la qualité des interventions de nutrition dans des pays en développement. Venez partager quelques moments forts de son expérience de 30 ans sur la scène internationale.
L’APRUM vous invite donc à cette midi-conférence au restaurant « Les fillettes », 1226 Van Horne, Outremont H2V 1K3 (métro Outremont), le mardi 17 novembre prochain à midi. Nous espérons que vous serez nombreux à vous joindre à nous ce jour-là. Le prix du repas est fixé à 25 $ taxe et pourboire compris. Ce repas comprend une entrée (soupe ou salade) le choix parmi trois plats principaux et un dessert. Un thé à la menthe sera servi. Il n'y a pas de café.
Pour prendre part à cette activité, nous vous demandons de réserver votre place car « Les fillettes » veut connaître à l’avance le nombre de personnes présentes afin de bien planifier la préparation des repas. Le faire est facile.
Deux moyens fort simples sont à votre disposition.
* Le premier est l’envoi d’un courrier électronique à aprum@assoc.umontreal.ca
* Le second est de laisser un message au 514 343-7635, la boîte vocale de l’APRUM.
Dans les deux cas le contenu du message est le même, à savoir : « Je m’appelle XYZ ABC et je serai présent à la midi conférence du 17 novembre. » Nous vous demandons de nous faire connaître votre intention avant jeudi midi le 12 novembre. Mais pourquoi ne pas réserver votre place dès aujourd’hui?
Gilles Rondeau
Réception de Noël le mardi 8 décembre à 11h30 |
Noël, Noël, Noël!
Réception de Noël de l’APRUM!
Chères collègues, Chers collègues,
Les années se suivent à une vitesse qui semble s’accélérer un peu plus à chaque date anniversaire. Le croyez-vous, nous sommes déjà pratiquement rendus à Noël? L’APRUM, fidèle à sa tradition, invite tous les professeurs retraités et leurs conjoints à sa réception de la période des fêtes. Celle-ci se déroulera le mardi 8 décembre au restaurant « Les fillettes » 1226 Van Horne, Outremont H2V 1K3 (métro Outremont). (Note : Le restaurant « Les fillettes » occupe les locaux qui jusqu’à quelques mois étaient ceux du Paris-Beurre).
On prendra l’apéro à 11h30 et le repas sera servi vers 12h30.
Venez nombreux et invitez vos collègues. Il y aura possibilité pour ceux et celles qui le souhaitent de faire des tables entre collègues du même département ou faculté. Il y a de la place pour 40 personnes. Le prix du repas est fixé à 25 $ taxe et pourboire compris. Ce repas comprend une entrée (soupe ou salade) le choix parmi trois plats principaux et un dessert. Un thé à la menthe sera servi. Il n'y a pas de café.
Réservez tôt pour être certain d’avoir votre place. La date limite pour les réservations en vue du 8 décembre est le jeudi 3 décembre. Après cette date, le restaurant ne peut garantir être en mesure de vous recevoir.
Comme à l’habitude, réserver est facile et deux moyens forts simples de le faire sont à votre disposition.
* Le premier est l’envoi d’un courrier électronique à aprum@assoc.umontreal.ca .
* Le second est de laisser un message au 514 343-7635, la boîte vocale de l’APRUM.
Dans les deux cas le contenu du message est le même, à savoir : « Je m’appelle XYZ ABC et je serai présent à la la réception de Noël du 8 décembre. »
Vous avez jusqu’à jeudi midi le 3 décembre pour faire votre réservation mais pourquoi pas confirmer votre présence dès maintenant?
Gilles Rondeau
Président de l'APRUM
Assurance-santé : quelques changements le 1er janvier |
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Gilles Rondeau et Marcel Lajeunesse ont assisté le mardi 8 septembre 2015 à la Direction des ressources
humaines à une réunion des groupes participant au régime d’assurances collectives (groupe 96775) pour faire le point sur les modifications de notre régime devant prendre effet le 1er janvier 2016.
À l’assemblée générale de juin dernier, les membres de l’APRUM avaient été informés de l’introduction de la substitution du médicament générique quand celui-ci existe et que cette substitution n’était pas obligatoire, à moins que le médecin recommande expressément le médicament d’origine. On nous a informés à cette réunion que des modifications ont été apportées récemment dans ce domaine. Depuis la passation de la loi 28 par le gouvernement du Québec le 24 avril dernier, la Régie de l’assurance médicament du Québec (RAMQ) exige au Québec (comme c’est le cas en Ontario) le générique obligatoire, à moins que le médecin signe et justifie le maintien de l’appellation originale du médicament. On doit noter qu’il ne s’agit plus pour le médecin de simplement cocher pour l’appellation originale, mais de justifier ce choix. La co-assurance à 80 % est maintenue pour le médicament qui représente plus de 60 % de notre régime d’assurance santé.
Quant aux autres changements mentionnés en juin, les décisions sont maintenues. Concernant les services paramédicaux, les montants annuels seront maintenus à 1000 $ pour psychologue, psychothérapeute et travailleur social, à 800 $ pour physiothérapeute. En ce qui concerne les autres services (orthophoniste, audiologiste, chiropraticien, naturopathe, ostéopathe, podiatre, diététicien, massothérapeute (un ajout cette année), un montant de 500 $ par an au lieu de 25 $ par visite avec une co-assurance de 80 % est proposé. Pour les vaccins, l’augmentation à un maximum de 750 $ (au lieu de 500 $) était devenue nécessaire.
Signalons que la direction des ressources humaines de l’Université de Montréal a fait parvenir à la fin d’octobre un communiqué écrit aux retraités expliquant ces modifications et leur transmettant aussi un dépliant de La Croix Bleue sur le sujet.
Marcel Lajeunesse
Responsable du dossier de l’assurance santé
Êtes-vous en retard dans le paiement de votre cotisation? Voici l’occasion de vous mettre en règle… |
Vous pouvez nous joindre à aprum@assoc.umontreal.ca
ou en laissant un message au 514 343-7635
Vos coordonnées (adresse, téléphone, adresse courriel…) changent?
Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635 ou à aprum@assoc.umontreal
Échanges avec nos collègues de l’APR-UQAM : rappel |
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Nos collègues de l’UQAM ont aussi leur association de professeurs retraités. Les rapports que l’APRUM entretient avec celle-ci sont ouverts et positifs.
Au cours de l’été, il a été convenu entre les présidents des deux associations d’encourager les membres de chacune des associations à prendre part à des activités de l’autre selon leurs intérêts et disponibilités. Bref il y a une ouverture réciproque. Pour participer à des activités de l’APR-UQAM il suffit simplement de mentionner que vous êtes un membre de l’APRUM et de réserver à l’avance. Pour prendre connaissance des prochaines activités organisées par nos collègues et de la façon de réserver votre place, veuillez vous rendre à l’adresse internet suivante : www.apr-uqam.org
Vous serez très bien accueillis, en très bonne compagnie et retrouverez peut-être certains collègues que vous avez côtoyés à maintes reprises.
Gilles Rondeau
Les envois par courrier électronique |
Plusieurs collègues reçoivent maintenant la documentation de l'APRUM par courrier électronique. Si ce n'est pas encore le cas pour vous et que vous voulez faire de même, communiquez avec nous par téléphone au 514 343-7635 et laissez un message ou envoyez-nous un courriel à l'adresse suivante
jean-robert@deromelyons.ca
avec copie à : aprum@assoc.umontreal.ca
Jean-Robert Derome
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Le projet « Complexe Outremont » présenté par le vice-recteur Gérard Boismenu aux membres de l’APRUM |
C’est le vice-recteur au développement académique et à la transformation institutionnelle Gérard Boismenu qui a été notre premier conférencier de la saison. Il nous a présenté le « Complexe Outremont », un projet éminemment important pour le développement de l’Université de Montréal et des communautés qui y sont voisines. En effet, situé dans un quartier central de Montréal le projet a été conçu avec la participation de plusieurs arrondissements montréalais et peut être qualifié de plan moteur de développement de tout un nouveau milieu de vie. Tout un quartier s'y enracinera en 2019 entre les stations de métro Acadie et Outremont, avec en son cœur le Complexe des sciences et de génie de l'Université de Montréal, de Polytechnique et de l'Institut national de recherche scientifique. |
Notices nécrologiques |
Les notices nécrologiques sont des hommages réservés habituellement aux professeurs retraités qui ont fait carrière en totalité ou en grande partie à l’Université de Montréal. Exceptionnellement toutefois, un tel hommage pourra être publié lorsqu’il s’agit d’une personne ayant servi comme officier supérieur de l’Université et qui a apporté une contribution importante à l’institution et à ses professeurs.
À la mémoire de Jacques Heynemand
Jacques Heynemand est décédé en juillet dernier à l’âge de 84 ans. Il avait fait carrière à la section d’orthopédagogie de la faculté des Sciences de l’Éducation, puis, après la départementalisation de la faculté à la fin des années 80, au département de Psychopédagogie et d’Andragogie. Il a terminé sa carrière comme secrétaire de la faculté (1991-1995).
Jacques détenait deux doctorats, le premier en théologie, obtenu en 1962 de l’université Grégorienne de Rome, le second, en psychologie et psychopédagogie, complété en 1975 à l’Université de Fribourg. Son périple suisse a démarré à Genève, où de 1970 à 1972, il assista aux séminaires de Jean Piaget et participa à ses recherches, une expérience marquante.
Il est entré à la Faculté en 1972 et y est resté jusqu’à sa retraite à la fin des années 1990. Il consacra l’essentiel de ses énergies à la section d’orthopédagogie: il y assuma la responsabilité du secteur logico mathématique, mettant sur pied des cours sur le diagnostic et la prévention orthopédagogique des dysfonctions du raisonnement logico mathématique. Aussi, avec une équipe interuniversitaire, il a construit une batterie d’évaluation des difficultés d’apprentissage. Ce projet (1975-1980), financé pour le Conseil Scolaire l’Ile de Montréal, a comblé un réel besoin des milieux scolaires.
Jacques s’est aussi intéressé à l’éducation aux valeurs, à la didactique de l’enseignement moral et religieux. Étant donné le contexte montréalais, cet intérêt a évolué vers la prise en compte par l’école publique du pluralisme religieux et vers l’éducation aux droits. C’est ainsi que, à titre de doyen, je lui ai demandé d’évaluer l’entente qui liait l’université de Montréal et l’Institut catholique de Montréal pour la formation des maîtres de foi catholique. Nous avions convenu que cette entente — à l’origine un partage de certains enseignements et stages pour les maîtres du primaire entre l’Institut et la Faculté (celle-ci conservant cependant son entière responsabilité sur le programme menant au baccalauréat) —, devait évoluer vers la création d’une chaire universitaire sur l’éducation aux valeurs. Malheureusement, ce projet, à l’époque avant-gardiste, n’a pas vu le jour; Jacques y croyait et y a beaucoup travaillé.
Jacques eut davantage de succès avec la création et la direction de la collection Formation des maîtres des Éditions Logiques. Avec Dolorès Gagnon, son épouse, il a traduit plusieurs ouvrages désormais classiques en formation des maîtres et les a rendus accessibles à un lectorat francophone d’ici et d’Europe. On se rappelle leurs titres : Devenir enseignant (Holborn, Wideen, Andrews), la Supervision Pédagogique. Méthodes et Secrets d’un Superviseur Clinicien (Acheson et Gall), et surtout les deux ouvrages de D. Schön, le Praticien réflexif et le Tournant Réflexif. Jacques et Dolorès ont ainsi contribué à la diffusion d’ouvrages solides au plan théorique (Schön, Wideen) et capables de fournir aux formateurs et aux praticiens des outils de travail utiles (Acheson et Gall).
J’ai bien connu Jacques à la direction de la faculté de 1991 à 1995. J’ai alors côtoyé une personne souriante et affable, dotée d’une grande capacité de travail malgré une santé hypothéquée, avec surtout un sens très élevé de l’institution.
Claude Lessard,
professeur émérite
Président du conseil supérieur de l’éducation
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Hommage au professeur Jacques Le May
Le 26 mai 2015 est décédé à l’âge de 73 ans, le professeur Jacques Le May, hématologue-oncologue à l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, où il a œuvré pendant plus de 40 ans. Jacques Le May était professeur adjoint de clinique au Département de médecine de la Faculté de médecine depuis 1975. Passionné par la médecine et sa spécialisation, M. Le May a participé activement à la mise en place du service d'oncologie de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal.
Il s’est beaucoup impliqué pour le développement de la profession d’hématologue-oncologue au niveau provincial en plus d’occuper les postes de chef de service au sein de son institution. Il fut en effet président de l'Association des médecins hématologues-oncologues du Québec de 1976 à 1983, chef du service Hématologie-Oncologie de l'hôpital du Sacré-Cœur de 1983 à 1990, chef du service de Biologie médicale de l'Hôpital du Sacré-Cœur de 1991 à 1994 et enfin, chef de service et de laboratoire de l'Hôpital Fleury pendant plusieurs années.
Josette Noël
Secrétaire de la faculté
Au nom de l’équipe de direction de la Faculté de médecine
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Hommage au professeur Gilles Marcotte
Le professeur émérite Gilles Marcotte est mort le 20 octobre 2015; il aurait eu 90 ans le 8 décembre.
Le parcours universitaire de Gilles Marcotte est atypique. Il a d’abord été journaliste (La Tribune, Le Devoir, La Presse) et il a aussi travaillé à Radio-Canada et à l’Office national du film. Il n’entre au Département d’études françaises qu’en 1966 (il a presque quarante ans); il en sera le directeur en 1973-1974, puis de 1978 à 1981. Il a reçu sa maîtrise de l’Université de Montréal en 1951 et son doctorat, de l’Université Laval, en 1969.
On connaît surtout le rôle qu’a joué Gilles Marcotte dans le développement de la littérature québécoise, qu’il a accompagnée plus que quiconque des années 1950 à la première décennie du XXIe siècle, dans les journaux comme à l’université. Il était un spécialiste incontesté de sa poésie (Le temps des poètes, 1969) et de son roman (Le roman à l’imparfait, 1976). Il a dirigé la publication d’une Anthologie de la littérature québécoise en quatre forts volumes (1978-1980). Pour tous les québécistes, Une littérature qui se fait (1962; rééd. 1994) est un ouvrage classique. Plusieurs des essais de Gilles Marcotte ont été rassemblés en recueils : Les bonnes rencontres (1971), Écrire à Montréal (1997), Le lecteur de poèmes (2000), Les livres et les jours (2002), La littérature est inutile (2009). Une réédition de Littérature et circonstances (1989) paraissait au moment de sa mort.
Mais Gilles Marcotte était aussi un grand lecteur de la poésie française des XIXe et XXe siècles, et un mélomane. Le poète français sur lequel il a le plus écrit est Rimbaud (La prose de Rimbaud, 1983; rééd. 1989) et il était un commentateur éclairé de Paul Claudel et de René Char. Collaborateur fidèle de la revue Liberté, il y a longtemps tenu une chronique intitulée «L’amateur de musique» (un recueil de ces chroniques a paru, sous le même titre, en 1992). Excellent vulgarisateur, il a écrit pendant plus de deux décennies pour le magazine L’Actualité.
Gilles Marcotte n’était pas que critique littéraire et musical. Il a aussi signé des romans (Le poids de Dieu, 1962, trad. anglaise 1964; Retour à Coolbrook, 1965; Un voyage, 1973) et des recueils de nouvelles (La vie réelle, 1989; La Mort de Duplessis, 1999). Ses plus récentes œuvres en prose témoignent d’une imagination fertile; lire Une mission difficile (1997) et Le manuscrit Phaneuf (2005).
La carrière de Gilles Marcotte a été ponctuée de nombreux prix et distinctions : Prix du Gouverneur général du Canada, prix France-Québec, Grand prix littéraire de la ville de Montréal, Prix La Presse, membre de l’Ordre du Canada, officier de l’Ordre national du Québec, membre de l’Ordre des franco-phones d’Amérique, médaille de l’Académie canadienne-française, médaille Lorne-Pierce de la Société royale du Canada, prix Athanase-David pour l’ensemble de son œuvre, docteur honoris causa de l’Université de Guelph.
En 1995, collègues, étudiants et amis lui ont offert un volume de Miscellanées (éditions Fides). L’année suivante, Pierre Popovic faisait paraître des Entretiens avec Gilles Marcotte. De la littérature avant toute chose (éditions Liber).
Son collègue Robert Melançon a dit de lui qu’il était «le contemporain capital de plusieurs générations d’écrivains québécois». Il a vu juste.
Benoît Melançon, directeur
Département des littératures de langue française
Université de Montréal
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Hommage au professeur Claude C. Roy
À l’âge de 86 ans, M. Claude C. Roy décédait le 2 juillet dernier, des suites d’un cancer. Professeur titulaire retraité de la Faculté de médecine depuis 1995 et professeur émérite de l’Université depuis 1997, M. Roy aura été un pilier de l’enseignement, de la recherche et de la pratique médicale en gastroentérologie pédiatrique. Toute sa vie de clinicien-chercheur a tourné autour des enfants. Son manuel Pediatric Clinical Gastroenterology sert encore aujourd’hui de bible aux étudiants de médecine qui se destinent à l’étude des maladies gastro-intestinales chez les plus jeunes.
Claude Roy a fait ses études de médecine à l’Université Laval, McGill et Harvard, avant d’entreprendre une carrière universitaire à l’Université du Colorado, où il avait parachevé sa spécialisation. En 1972, il entre à la Faculté de médecine de l’UdeM. Persuadé de l’importance de la recherche pour l’amélioration des soins de santé secondaires et tertiaires, il en fut un ardent promoteur auprès des plus hautes instances tant universitaires que gouvernementales. Convaincu par ailleurs que la responsabilité sociale du médecin se trouve au cœur des débats entourant l'avenir de la profession médicale, Claude Roy a occupé plusieurs postes d’influence dans l’administration hospitalière et universitaire. Il a été notamment directeur du Département de pédiatrie de la Faculté de médecine et, au CHU Sainte-Justine, il a été tour à tour directeur du Centre de recherche de 1977 à 1982 et chef du Service de gastroentérologie, qu’il a lui-même fondé, de 1982 à 1991.
Le professeur Roy a également occupé plusieurs postes importants auprès d’organismes scientifiques prestigieux en Amérique, entre autres celui de directeur de programmes de 1995 à 1999 au Conseil de recherches médicales, aujourd’hui les Instituts de recherche en santé du Canada. Dans ses diverses fonctions, il a su sensibiliser les autorités locales et gouvernementales et les convaincre d'investir en recherche pour faire avancer les soins secondaires et tertiaires, à l’égard desquels la médecine était à l'époque encore impuissante. En tant que chercheur, il a contribué à la conception et à l'application de stratégies de prévention, de diagnostic et de traitement des maladies gastro-intestinales, hépatiques et nutritionnelles pédiatriques.
Lauréat de nombreux prix, M. Roy était officier de l’Ordre du Canada et officier de l’Ordre national du Québec. En 2013, il a été intronisé au Temple de la renommée médicale du Canada, honneur partagé par très peu de Québécois. Le 22 mai dernier, il recevait le Prix Prestige 2015 de l’Association médicale du Québec, l’hommage le plus important rendu par cette association à un médecin.
Josette Noël, secrétaire de la Faculté de médecine
En collaboration avec Alain Charbonneau, Directeur du Bureau des communications et des relations publiques
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Hommage à Jean-Pierre Simon
Jean-Pierre Simon, professeur au Département des Sciences biologique pendant 30 ans
(1974 à 2003) est décédé le 31 juillet 2015.
« Globetrotteur » dans l’âme, français d’origine, il a étudié à l’Université de Santiago au Chili qu’il a quittée en 1961 avec un diplôme d’ingénieur agricole. De 1962 à 1965, il étudia en Australie où il compléta un doctorat à l’University of Western Australia pour ensuite entreprendre une année post-doctorale à l’Université de l’Alberta. De 1966 à 1968, il accepta un poste comme chercheur à l’Université Cornell, New York, où il travailla sur l’évolution des relations plantes-insectes. Il a ensuite rejoint l’Université Claremont en Californie pour remplacer le directeur du Département de botanique, Verne Grant. À la suite d’une invitation de l’UNESCO, il se rendra quelques années plus tard à Cuba afin d’aider à la création d’un nouveau département de génétique à l’Université de la Havane et pour travailler à l’organisation de l’enseignement et de la formation des professeurs.
En 1974, il accepte une offre de travail comme professeur invité à l’Université de Montréal, pour être ensuite nommé professeur agrégé en 1975 et professeur titulaire en 1980. Au cours de sa carrière, la majorité de ses recherches a porté sur l’acclimatation des plantes suivant des gradients de température, sujet que l’on pourrait qualifier d’avant-gardiste considérant l’actuel intérêt pour la question des changements climatiques. Dans cette optique, et en utilisant des analyses isoenzymatique, il s’est intéressé aux adaptations chez les Légumineuses pour ensuite, vers le milieu des années 80, orienter son travail sur une plante introduite d’Europe et à large distribution géographique, l’Echinochloa pied-de-coque. Vers la fin de sa carrière, il a aussi travaillé sur des espèces forestières du Canada, notamment l’Épinette noire, le Sapin baumier, le Pin blanc, le Pin gris et l’Érable à sucre. Auteur de quelque 90 publications scientifiques, dont 40 comme seul auteur ou auteur principal, il a également été un membre estimé de différents comités du CRSNG et du FCAR. Il a participé à de nombreux comités de révision d’articles pour plusieurs journaux scientifiques prestigieux. Outre son domaine de spécialisation, la génétique des populations a également fait partie de ses centres d’intérêt. Ceci s’est d’ailleurs reflété dans les cours qu’il a donnés notamment «Écologie végétale et aménagement» et «Plantes utiles à l’Homme».
Jean-Pierre Simon a été un professeur très apprécié de ses étudiants ainsi que de ses collègues qui n’ont pas réussi à le convaincre d’accepter le poste de directeur du Département pour lequel il avait été choisi en 1988
La proximité de nos laboratoires nous a permis d’échanger et de discuter de nos résultats pour mon plus
grand bénéfice et je regrette profondément la disparition d’un collègue pour qui j’ai toujours eu beaucoup d’estime.
Je me souviens avec plaisir de son enthousiasme lorsque nous organisions des excursions botaniques et comment il a, comme un véritable athlète, arpenté la forêt à pas de géant alors que les étudiants avaient peine à le suivre. Je me souviens de nos soirées sociales à la Station de biologie des Laurentides à Saint-Hippolyte où son attitude joviale et accueillante pouvait charmer tout le monde. Ce fut pour moi un collègue que j’ai grandement apprécié et dont le souvenir me restera longtemps.
Peterjürgen Neumann
Professeur honoraire
Département de sciences biologiques
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Jean-Guy Vaillancourt (1937-2015) sociologue, pacifiste et écologiste.
De Jean-Guy Vaillancourt, les images que nous, étudiants et collègues, avons gardées sont celle du professeur qui allait de son bureau en classe, poussant un charriot rempli des livres dont il allait parler et celle du chercheur qui, toujours disponible et très affable, vous recevait dans son bureau, un véritable capharnaüm où s’empilaient livres, revues et documents divers.
Je n’ai pas connu le jeune Jean-Guy, franco-ontarien qui, né en 1937 à Chelmsford (Sud-bury), est devenu séminariste et est allé étudier à Rome. Il aurait pu devenir jésuite. Il a perdu la « vocation » (mais non la foi) et il est revenu au Canada — c’était en en 1965— et pendant une année, il a enseigné au Collège de Saint-Boniface à Winnipeg pour ensuite poursuivre ses études en Californie à l’Université de Berkeley où il a obtenu un Ph.D. en sociologie, avec une thèse sur le Vatican : Papal Power, un ouvrage majeur sur une institution encore centrale aujourd’hui, mais oh combien mystérieuse!
J’ai rencontré Jean-Guy en 1969. J’étais étudiant à la maîtrise au Département de sociologie de l’Université de Montréal. Il venait d’être engagé au Département, comme professeur. Il était pour nous le grand spécialiste de la théorie sociologique américaine : C. Wright Mills, Talcott Parsons, Seymour Lipset. Il était aussi celui qui, de retour de la Côte-Ouest, apportait de l’air frais : le mouvement étudiant, la pensée critique. Il s’était également marié à une politologue, Pauline, qui enseigna à l’UQAM pendant de nombreuses années avant de repartir aux États-Unis dont elle était originaire.
Quelques années plus tard, en 1974, après mes études à Paris sous la direction de Pierre Bourdieu, j’ai été à mon tour engagé comme professeur au Département de sociologie. Au fil des ans, nous avons, Jean-Guy et moi, développé une réelle complicité et une grande amitié, d’autant plus facilement que ma femme, Yolande Cohen connaissait très bien Pauline, sa collègue et la mère de Véronique. J’allais souvent le saluer dans son bureau. Il suffisait de lui demander une information pour qu’il se lève et aille chercher dans l’un de ses nombreux classeurs une photocopie d’articles ou un rapport de recherche. Si vous aviez besoin d’ouvrages de référence, il vous guidait, allant même chercher sur les rayons de sa bibliothèque un ou deux ouvrages, qu’il vous prêtait. Bref, à chaque fois que j’allais le voir, il m’impressionnait par son érudition, sa rigueur intellectuelle et son ouverture d’esprit. En plus de la sociologie américaine, Jean-Guy a enseigné la sociologie de la religion, la sociologie de l’organisation et la sociologie de l'environnement, devenant pour plusieurs générations d’étudiants-es un véritable maître et un modèle. Il a été, entre 1984 et 1987, le directeur et en 1998, l’administrateur du Département de sociologie. Il a également, de 1978 à 1982, assumé la direction de la revue Sociologie et Sociétés. Enfin, il été souvent invité comme professeur, dans les autres universités québécoises ainsi qu’à l’étranger, au Brésil et au Vietnam.
Ses deux principaux champs de recherche furent : la sociologie de la religion, certes avec son étude sur le Vatican mais aussi avec ses recherches des divers groupes religieux, de droite et de gauche, et la sociologie de l'environnement et l’écosociologie, avec ses travaux sur l'énergie, sur les changements climatiques et sur le développement durable. Faisant sienne l’approche de la sociologie de l’action et des mouvements sociaux à la Alain Touraine, il est devenu un spécialiste-entomologiste des mouvements écologiques au Québec et au Canada, élaborant une taxonomie-classification des divers groupements. Auteur prolifique, il a écrit de nombreux articles et dirigé ou co-dirigé plusieurs ouvrages dont: Mouvement écologiste, énergie et environnement. Essais d'écosociologie, Environnement et développement, Questions éthiques et problèmes socio-politiques, Gestion de l’environnement, éthique et société, Mouvements sociaux et changements institutionnels.
Grand admirateur de Pierre Dansereau, Jean-Guy a été un sociologue engagé, principalement pour la défense de trois grandes « causes » qui lui tenaient à cœur : la solidarité internationale (avec OXFAM), la paix (avec Développement et Paix) et l’environnement. Il a participé aux Sommets de la Terre en 1992 et 2002. L’un de ses grandes joies au plan professionnel fut de recevoir en 2009 le Prix Michel-Jurdant de l’ACFAS. Activiste, il s’est engagé dans la cause de l’écologie et a formé et connu la plupart de ceux et celles qui dans le Parti Vert, à Équiterre ou ailleurs poursuivent son œuvre avec détermination et gratitude pour l’enseignement qu’ils ont reçu de Jean-Guy.
Marcel Fournier
Professeur titulaire
Département de sociologie
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