LETTRE DU PRÉSIDENT
Gilles Rondeau
Souhaits pour 2014
Selon le dictionnaire, un souhait exprime un vœu, un espoir, un désir. Le souhait révèle ainsi une direction qu’on veut proposer et une valeur qu’on attache à ce but à atteindre. Un souhait demeure vain si celui qui le formule ne s’engage pas lui-même dans l’actualisation du désir, s’il ne fait rien. Pour être congruent, conséquent, sincère, il faut non seulement exprimer notre désir et le communiquer à l’autre mais agir soi-même pour que le vœu se réalise. Au fond c’est un engagement où celui qui formule le souhait doit y croire et être prêt à travailler à sa réalisation. Tout ce préambule pour vous dire que je veux, en 2014 travailler dans le sens des souhaits que je formule ci-après.
Aux membres de l’APRUM je souhaite :
• d’abord et avant tout la santé physique et mentale. Que chacun trouve les moyens appropriés à son état afin de préserver sa santé le mieux qu’il peut et conserver sa qualité de vie;
• de trouver l’équilibre dans leur vie et de se rapprocher de cette sérénité qui souvent vient avec la sagesse et l’expérience de la vie et que la retraite facilite;
• de demeurer engagés dans des activités pour leur profit et celui des autres;
• de maintenir leur curiosité pour la vie en continuant à découvrir et à apprendre;
• de jouir de la sécurité qu’offre un régime de retraite en bonne santé financière.
À l’APRUM je souhaite :
• de continuer à défendre avec succès les intérêts et les droits de ses membres et leur proposer des activités stimulantes et enrichissantes;
• d’obtenir l’adhésion du plus grand nombre de professeurs possibles notamment celle des nouveaux retraités;
• une vie associative riche où les membres se reconnaissent de plus en plus dans leur association et désirent y participer;
• encore plus de membres prêts à contribuer à leur association et à s’y impliquer activement.
À l’Université de Montréal, je souhaite :
• une année moins difficile où après les tempêtes elle retrouve son unité et sa force;
• qu’elle continue avec succès sa mission de développement et de transmission des connaissances et soit reconnue comme une des meilleures universités;
• qu’on lui donne les moyens réaliser les ambitions que la société place en elle;
• que sa campagne de levée de fonds obtienne tout le succès escompté.
À la planète toute entière, je souhaite :
• qu’on rétrécisse les écarts entre les plus riches et les plus pauvres;
• plus de considération pour les personnes et leurs droits;
• plus de respect pour l’environnement;
• plus de paix en nous et entre nous.
Gilles Rondeau
Président de l'APRUM
Bonne année 2014 à tous et toutes!
Repas entre collègues le mardi 21 janvier
La période des fêtes se terminant quelques jours après le Jour de l’An, l’APRUM désire annoncer dès maintenant la reprise de son calendrier d’activités régulières en conviant ses membres à son prochain repas entre collègues au restaurant « Le Paris Beurre », 1226 Van Horne, Outremont H2V 1K3 (métro Outremont), mardi le 21 janvier prochain à midi. Nous espérons que vous serez nombreux à vous joindre à nous ce jour là.
Pour prendre part à cette activité, nous vous demandons de réserver votre place car « Le Paris Beurre » veut connaître à l’avance le nombre de personnes
qui participeront aux différentes activités de l’APRUM afin de bien planifier la préparation des repas.Réserver est facile et deux moyens fort simples de le faire sont à votre disposition.
* Le premier est l’envoi d’un courrier électronique à
aprum@assoc.umontreal.ca.* Le second est de laisser un message au 514 343-7635, la boîte vocale de l’APRUM.
Dans les deux cas le contenu du message est le même, à savoir : « Je m’appelle XYZ ABC et je serai présent au repas du 21 janvier ». Vous avez jusqu’à jeudi midi le 16 janvier pour faire votre réservation.
Merci.
Dialogue avec le Recteur
Le 10 décembre dernier, une cinquantaine de retraités dont un fort contingent de professeurs et professeures, ont participé pendant près de deux heures à un échange avec le recteur sur notre université. La formule très souple de cette rencontre d’échange au cours de laquelle a été abordé un vaste éventail de sujets qui touchent notre université dans une ambiance intime et détendue s’est avérée un succès.
Des retraités ont salué très positivement cette initiative du recteur, en soulignant qu’il s’agissait d’un geste qui leur communiquait qu’ils faisaient partie de l’Université alors que trop souvent dans le passé on leur avait transmis le message inverse. Le recteur a répliqué que les retraités faisaient partie de l’Université et que le lien entre eux et l’institution devait être considéré comme permanent. Il s’est dit soucieux de travailler à renforcir ce lien.
À peu-près tous les sujets d’intérêt, des plus petits aux plus grands et complexes ont été abordés avec franchise et ouverture. Les retraités par leurs questions, commentaires et réflexions faisaient état de leur expérience, démontraient leur attachement pour l’institution et témoignaient de leur fierté d’y appartenir encore et toujours et de pouvoir contribuer à ses succès. Le recteur recevait toutes les questions et tentait d’y répondre en toute simplicité en expliquant le contexte puis donnant son point de vue. Que feriez-vous si vous étiez à ma place, nous a-t-il demandé ?
L’Université doit s’adapter aux réalités du monde d’aujourd’hui et jouer son rôle social tout en préservant son identité et les valeurs fondamentales associées à sa mission.
La rencontre s’est avérée de mon point de vue une occasion privilégiée de prendre connaissances des changements et de l’évolution qui se produisent dans notre université afin de l’adapter aux réalités du monde d’aujourd’hui et lui permettre de jouer son rôle social de manière optimale tout en préservant son identité et les valeurs fondamentales associées à sa mission. Et bien sûr nous avons pu contribuer à cette réflexion. L’échange a été mutuellement profitable.
Gilles Rondeau
Président de l’APRUM
Les collègues publient
Comme vous le savez, "Les Grains de sagesse" comporte une chronique intitulée "Les collègues publient". J’ai succédéà Jean Cléo Godin comme responsable de cette chronique qui se charge de faire le compte-rendu critique des publications récentes des professeurs retraités, la vôtre éventuellement.
Si vous avez dernièrement publié un livre, une œuvre originale, littéraire ou scientifique, avisez-nous par courriel ou par téléphone de votre dernière publication et faites-nous la parvenir aux bureaux de l’APRUM. Nous en ferons la recension dans un prochain numéro.
Jacques Boucher
Êtes-vous blogueur? Tenez-vous un carnet ?
Publiez-vous un blogue ou un carnet? Si c’est le cas et que vous êtes professeur retraité de l’Université de Montréal, l’APRUM serait éventuellement intéressée à faire connaître l’existence de votre contribution à ses membres. Communiquez-nous l’adresse de votre blogue ou carnet accompagnée de quelques informations à son sujet, tel son thème principal et nous prendrons contact avec vous.
Suite à l’annonce à ce sujet dans notre numéro de novembre deux membres nous ont fait part de leur blogue ou carnet respectif. Un lien invitant les membres à prendre connaissance de l’adresse de ces deux publications a été inscrit sur le site internet de l’APRUM. Nous invitons les lecteurs du Bulletin de nouvelles de l’APRUM à consulter les écrits de nos collègues, à commenter leurs propos et à discuter du contenu avec eux.
Le premier carnet est celui de Diane Bernier : «Mots en émergence». Voici comment elle le présente. « Au cours des 18 derniers mois j’ai publié 66 « bulles » littéraires. Il s’agit de microtextes portant sur des sujets très variés, excluant l’actualité politique et académique. Mes lecteurs sont amoureux des mots et se régalent entre autres de mes références occasionnelles aux années 50. Je fais sourire et réfléchir. Voici quelques uns de mes titres les plus récents :
« Il faut souffrir pour être belle »
« Ode à la couleur »
« Amoureux des chiens? »
« Sysiphe en terrain plat »Vous êtes invités à en prendre connaissance à l’adresse suivante http://motsenemergence.wordpress.com
Diane Bernier
Professeure de service social entièrement recyclée.L’autre carnet a pour titre : Écrire pour agir et est rédigé par Jean-Pierre Proulx professeur retraité de la Faculté des sciences de l’éducation. On y aborde un large éventail de questions touchant à de multiples aspects de notre système d’éducation de l’élémentaire au post universitaire et même au-delà. Voici quelques titres récents tirés du carnet de Jean-Pierre.
« Certains parents d’élèves ont mauvaise réputation. Pourquoi? »
« La taxe foncière scolaire : un double enjeu financier et politique »
« L’administration de l’éducation coûte-t-elle trop chère? »
« D’un mur à un autre : le recours à une clause dérogatoire »
« La valorisation de l’éducation : le prix que le Québec y met »Vous pouvez consulter les textes et les réactions des lecteurs en vous rendant à :
http://proulxj.wordpress.com/
Bonne lecture et ne craignez pas de faire part de vos opinions à nos collègues.Gilles Rondeau
Le maintien des liens entre l’Université de Montréal et ses professeurs retraités. Quelques mots sur la conférence de la vice-rectrice Anne-Marie Boisvert
Le 12 novembre dernier, l’APRUM recevait la vice-rectrice aux relations humaines et à la planification, Anne-Marie Boisvert comme conférencière invitée sur le thème du maintien des liens entre l’Université de Montréal et ses professeurs retraités. La conférence a vite tourné à un échange qui au fil des questions et réponses a plus ou moins pris l’allure d’un dialogue entre la vice-rectrice et la trentaine de professeurs retraités présents. Évoquant d’entrée de jeu les grands principes du texte officiel «Droits et privilèges des professeurs à la retraite»* la vice-rectrice a réitéré que le professeur à la retraite a droit à l’accès, dans les mêmes conditions, aux services offerts à la communauté universitaire, tels carte d’identité, bibliothèque, services informatiques, communiqués internes et FORUM. Très rapidement, à partir de quelques exemples récents de problèmes soumis et de solutions mises de l’avant pour y répondre, des questions ont été posées et l’échange entre la vice-rectrice et les retraités s’est instauré. Un large éventail de préoccupations a fait l’objet des discussions et il ne serait pas réaliste de tenter d’en faire ici une description exhaustive.
Voici cependant quelques exemples du contenu des échanges qui ont pris place. Tout en reconnaissant que tout n’était pas parfait et que des erreurs avaient été commises dans le passé, la vice-rectrice a mis l’accent l’ouverture et la volonté de l’administration actuelle de l’Université à trouver des solutions aux obstacles qui empêchent les professeurs retraités d’être pleinement reconnus et de bénéficier des services auxquels ils ont droit. Par exemple les cartes d’identité délivrées portent maintenant explicitement la mention «professeur retraité». Il n’est plus nécessaire non plus d’obtenir l’autorisation de son supérieur immédiat pour continuer à bénéficier de l’adresse @umontreal.ca. Il faut dorénavant simplement déclarer à chaque année qu’on veut continuer à utiliser cette adresse. Pas question cependant de garder toujours le même mot de passe. Pour des motifs de sécurité, il est obligatoire d’en changer à tous les six mois. Plusieurs privilèges sont associés à l’adresse électronique @umontreal.
Au fil des années un grand nombre de retraités ont perdu ou abandonné leur adresse @umontreal.ca. Ils se trouvent alors plus ou moins coupés de l’institution et de plusieurs services auxquels ils ont droit. Madame Boisvert s’est dite ouverte à travailler avec l’APRUM pour que les professeurs et autres retraités qui le désirent puissent retrouver cette adresse électronique @umontreal.ca et être ainsi en mesure de réintégrer la communauté à laquelle ils appartiennent.
Le temps manquant, nous avons dû mettre fin à ces échanges fructueux. L’APRUM comme interlocuteur poursuivra les discussions avec Anne-Marie Boisvert et les services concernés sur chacun des sujets abordés et travaillera à faire en sorte que les droits et privilèges des professeurs retraités soient pleinement reconnus et entièrement respectés.
* Université de Montréal (1995) Droits et privilèges des professeurs à la retraite. Texte adopté par le Comité exécutif le 20 juin 1995
Gilles Rondeau
Président de l’APRUM
Réception de Noël de l’APRUM
La réception de Noël de l’APRUM qui s’est tenue le 3 décembre dernier au restaurant «Le Paris-Beurre» s’est avérée une franche réussite.
Ce sont 31 personnes, professeures et professeurs retraités dont quelques uns étaient accompagnés de leurs conjoints ou conjointes qui ont participé à cet évènement annuel. L’âge des participants était varié car des retraités tout récents jusqu’à de très anciens ont pris part aux agapes.
L’atmosphère fut détendue, simple et on ne peut plus joyeuse. Beaucoup de rires et de plaisir ont marqué les retrouvailles entre collègues et amis de toujours ou les contacts nouveaux avec des personnes remarquables ayant fait carrière dans un département voisin ou à l’autre bout de l’Université. Une bien agréable expérience qu’on recommencera assurément l’an prochain mais qu’il ne faut pas manquer! Inscrivez-donc tout de suite dans votre nouvel agenda, cette activité prévue pour se tenir le 2 décembre 2014…
Gilles Rondeau
Président de l’APRUMJOYEUSES FÊTES ET BONNE ANNÉE 2014 À TOUS
Vous pouvez nous joindre à aprum@assoc.umontreal.ca Ou en laissant un message au 514 343-7635
Vos coordonnées (adresse, téléphone, adresse courriel…) changent? Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635 ou à aprum@assoc.umontreal.ca
Notices nécrologiques
Hommage au professeur Jacques Brazeau
À l’emploi de l’Université de Montréal dès 1960 à titre de professeur au Département de sociologie, Jacques Brazeau consacrait une carrière au service de cette institution. Il fut tour à tour directeur du Département de sociologie, directeur du Centre de sondage, vice-doyen, puis doyen de la Faculté des études supérieures.
Dès sa sortie des forces militaires canadiennes, vers la fin des années ’40, il entreprit aussitôt des études à l’Université McGill et l’Université de Chicago. C’est alors qu’il développa ses intérêts pour les relations ethniques, domaine pour lequel le Département de sociologie de Chicago était mondialement reconnu. Il y rencontra en particulier Everett C. Hughes qui lui-même avait déjà fait du Québec – le Canada français de l’époque – un de ses champs de recherche. Après l’obtention de son doctorat en 1961, il devint chercheur au Conseil de recherche pour la défense à Toronto où il entreprit des études sur la situation du personnel francophone des forces armées canadiennes. Fort de sa propre expérience antérieure dans le service militaire, il pouvait mettre en œuvre une expertise fondée à la fois sur l’expérience pratique et la théorie : une approche qui allait devenir le fondement de son enseignement en relations ethniques à l’Université de Montréal.
Il contribua par la suite au développement de ce secteur, en particulier dans les sociétés comportant des minorités linguistiques nationales. Ainsi à titre de premier détenteur de la Bourse de recherche C.D. Howe, il étudia la question linguistique en Belgique et prépara un mémoire sur le sujet pour la Commission Laurendeau-Dunton. Pour la Commission Gendron, il participa ensuite à une recherche sur l’emploi des langues dans les situations de travail.
Élu à la Société royale du Canada en 1978, il fut président de l’Académie 1 de 1980 à 1983. Il exerça de nombreuses fonctions à l’intérieur de l’Université, assumant entre autres, le Comité des prix et distinctions de l’Université de Montréal dont il fut membre pendant plusieurs années et auquel il accordait une grande importance. Il participa activement à la vie universitaire de diverses autres façons. Il fut notamment président du Jury des affaires universitaires du Conseil des Arts, membre du Comité de création de l’Université du Québec et président du l’Association canadienne des études avancées.
Tous ceux et celles qu’il a côtoyés au cours de sa carrière garderont le souvenir d’un homme d’une grande affabilité, toujours prêt à rendre service et toujours heureux de partager ses connaissances et ses intérêts. Il s’intéressait toujours à observer et décrire l’organisation sociale et la vie du quartier de banlieue qu’il habitait. En ce sens il n’aura jamais oublié l’École de Chicago.
Un mot personnel en terminant. Jacques Brazeau m’a donné mon premier emploi d’été à Toronto comme étudiant à l’Université Laval, a été tour à tour mon collègue, mon directeur et mon doyen. Je garderai de lui un souvenir ému.Robert Sévigny
Département de sociologie
Professeur émérite
Professeur titulaire retraité à l’Institut d’urbanisme, Michel Barcelo nous a quittés le 26 octobre dernier, non sans avoir assisté, dans les jours qui ont précédé son décès, au gala du 50e anniversaire de fondation et à l’assemblée annuelle de l’Ordre des urbanistes du Québec, dont il avait été nommé membre émérite en 2012.
Après avoir complété ses études classiques au collège Brébeuf (1956), Michel a été admis à l’École d’architecture de Montréal, dont il a obtenu son diplôme en 1961. Après un bref passage au Service d’urbanisme de la Ville de Montréal, il s’est inscrit au programme de Civic Design de la Faculté des sciences sociales de l’Université d’Édimbourg, programme qu’il a complété avec succès en 1965. Il entreprend alors une longue et fructueuse carrière au cours de laquelle alterneront l’enseignement universitaire et la pratique professionnelle.
Sa première expérience à titre d’urbaniste se déroule dans une agence française chargée de la conception d’une ville nouvelle. En 1965, il revient au pays et est engagé à l’École d’architecture, récemment rattachée à l’Université de Montréal. Au moment de la création de la Faculté de l’aménagement, en 1968, il se lance, à titre de directeur de l’aménagement, dans l’aventure du Service d’aménagement du territoire de la région aéroportuaire de Mirabel, puis passe au service du ministère fédéral des Affaires urbaines, où il occupe, de 1971 à 1976, le poste de directeur du développement urbain pour la région de l’Ontario.
En 1977, Michel devient professeur à l’Institut d’urbanisme, qu’il ne quittera qu’en 2006, au moment de prendre sa retraite. Ce qui ne l’empêchera pas de réaliser, à titre de conseiller professionnel, de brefs séjours au service d’urbanisme de la Ville de Montréal. Homme d’une grande culture, il a combiné avec brio esprit critique et curiosité intellectuelle. L’étalement urbain, la reconstruction des villes allemandes après la Seconde Guerre mondiale, l’urbanisme opérationnel, la mesure de la qualité environnementale urbaine, l’urbanisation de la Chine, ainsi que le design urbain, auront été quelques-uns de ses champs d’intérêt.
Vouant une véritable passion à la ville, à l’urbanisme et à l’architecture, il était un Montréaliste dans l’âme. La métropole n’avait guère de secret pour lui. Il ne s’est toutefois pas contenté de l’apprivoiser en professionnel de l’urbanisme. Chez Michel Barcelo, la compétence professionnelle se doublait en effet d’une sensibilité d’artiste. Une sensibilité qu’avait perçue son oncle, un dénommé Marc-Aurèle Fortin, qui lui apprit les rudiments du dessin au moment où, encore enfant, il avait dû réaliser un séjour prolongé à l’hôpital.
Tout au long de sa carrière et au gré de ses pérégrinations et de ses séjours dans des universités à l’étranger, Michel aura su cultiver ce regard qui guide la main et permet de saisir ce que la photographie ne peut capter. Il en est résulté de nombreux carnets de croquis de voyages, un nombre impressionnant d’aquarelles et un superbe ouvrage de plus de 130 dessins à l’aquarelle représentant des rues de Montréal, ouvrage paru aux éditions GID quelques jours seulement avant son décès et dont il aura pu apprécier la qualité des reproductions.
Michel laisse dans le deuil sa conjointe, Michèle Bertrand, ainsi que de nombreux collègues qui ont toujours pu compter sur sa grande générosité.
Gérard Beaudet, urbaniste émérite
Professeur titulaire, Institut d’urbanisme.
Hommage au professeur Jacques Étienne Des Marchais
Ancien professeur titulaire de la faculté de médecine et docteur honoris causa de l'Université de Montréal, Jacques Étienne. Des Marchais est décédé le 27 novembre dernier.
Chirurgien orthopédiste diplômé de l’Université de Montréal en 1964, il décide de poursuivre sa formation et obtint une maîtrise en anatomie de notre université en 1969 et une maîtrise en éducation des sciences de la santé de l’Université Michigan State aux États-Unis, en 1974, alors professeur agrégé PTG de chirurgie.
Parallèlement à sa pratique de l’orthopédie à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal où il développe des chirurgies novatrices de l’épaule, il s’intéresse à la force du questionnement dans l’apprentissage. Nait ainsi le Club de pédagogie médicale du Québec dont il a assumé la direction pendant dix ans. Il fonde, en 1982, à l’Université de Montréal, l’Unité de recherche et de développement en éducation médicale (URDEM) destinée à former les professeurs et cliniciens pour offrir un meilleur apprentissage aux résidents et étudiants. Il acquiert le rang de professeur titulaire PTG de chirurgie en 1985.
De 1986 à 1996, il fut vice-doyen aux études à l’Université de Sherbrooke où il dirigea l’élaboration d’un nouveau programme d’études médicales basé sur le développement de l’autonomie, l’apprentissage en petits groupes et l’exposition clinique dès le début de la formation, soit l’apprentissage par problèmes. Sa réputation comme leader mondial en pédagogie fut reconnue sur la scène internationale lorsqu’on lui a confié la présidence du comité directeur du Network of Community-Oriented Educational Institutions for the Health Sciences, de 1993 et 1995.
Il fut par ailleurs président du Conseil médical du Canada à deux reprises et nommé vice-président à l’éducation du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada en 1998 où il fut responsable de l'évaluation des programmes de formation postdoctorale dans les diverses spécialités et responsable, à l'échelle nationale, des examens de certification pour l'obtention d'une compétence spécifique. Il a aussi œuvré au sein de l’Association des médecins de langue française du Canada. Leader pédagogique dans l’âme, et investi de son rôle de médecin orthopédiste, il a aussi fortement contribué au développement et à la pratique de la médecine médicolégale.
Sa carrière en pédagogie médicale et son œuvre en tant que chirurgien orthopédique furent couronnés par les deux plus grandes distinctions accordées par nos universités québécoises : il fut consacré professeur Emeritus de l’Université de Sherbrooke en 2001 et reçut un doctorat honorifique de l’Université de Montréal, présenté par la Faculté de médecine, en 2006. Sa contribution remarquable au développement des activités du Conseil médical du Canada fut aussi reconnue en lui attribuant le prix Dr Louis Levasseur 2007. Ces reconnaissances s'ajoutent aux multiples autres prix décernés au Dr Des Marchais pour sa contribution exceptionnelle à l'éducation médicale, dont le prix Duncan Graham en 2001, pour souligner un enseignant éminent, et le non moins prestigieux prix James H. Graham en 2005, pour ses réalisations remarquables aux buts du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Ces deux prix n'ont été remis, durant un quart de siècle, qu'à un seul autre candidat.
Josette Noël, Ph.D.
Secrétaire de la Faculté de médecine