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Normand Mousseau est professeur de physique à l'Université de Montréal et directeur de l'Institut de l’énergie Trottier à Polytechnique Montréal. Spécialistes des matériaux complexes, il suit de près la question énergétique et des ressources naturelles. Il est l'auteur de plusieurs livres sur le sujet dont « Au bout du pétrole, tout ce que vous devez savoir sur la crise énergétique» (2008) et « La révolution des gaz de schiste » (2010) et le « Défi des ressources minières » (2012). Son plus récent livre, « Gagner la guerre du climat. Douze mythes à déboulonner » est sorti en 2017 aux Éditions du Boréal. En 2013, il a coprésidé la Commission sur les enjeux énergétiques du Québec dont le rapport, Maîtriser notre avenir énergétique, fut publié en 2014. En 2017-2018, il a mené le projet « Le climat, l'État et nous », visant à proposer une gouvernance environnementale pour le Québec, en collaboration avec 22 universitaires québécois. Il a participé à la production de plusieurs rapports, dont « Les Perspectives énergétiques canadienne - horizon 2050 », les premières perspectives énergétiques globales réalisées depuis 2008. De 2011 à 2017, il a produit et animé l’émission de vulgarisation scientifique hebdomadaire «La Grande Équation» diffusée sur les ondes de Radio VM ainsi que sur iTunes.
Être professeur d’université comporte son lot de défis, mais apporte également de nombreux avantages, dont la permanence, la liberté de parole et la possibilité de choisir ses domaines d’intérêt. Cette combinaison unique nous permet de jouer un rôle sans équivalence dans la société, même dans un contexte où l’on accuse les universités de se transformer de plus en plus en entreprise de service. Dans mon cas, j’ai longtemps utilisé ces avantages pour communiquer la science au grand public. Il y a une douzaine d’années, mon intérêt s’est tourné vers l’énergie. Tout d’abord dans un contexte de vulgarisation. Devant le vide d’expertise au Québec, cet intérêt s’est élargi pour devenir une spécialité. Dans cette conférence, je discuterai de cette transformation, des défis qu’elle implique, de l’apport de la physique dans ma réflexion, de mon apprentissage des autres disciplines liées au domaine et des diverses initiatives que j’ai pilotées ou auxquelles j’ai associées dans le domaine.