Avec le décès, survenu le 27 décembre 1989 de Gustave Prévost professeur retraité de l'Université, la communauté universitaire perd un artisan dont les activistes et les initiatives ont profondément marqué les décennies des années '40 et '50.
La trajectoire de la prodigieuse carrière de Gustave Prévost est exceptionnelle à plus d'un point de vue et cela tant par la convergence de ses préoccupations scientifiques que par la diversité des domaines qu'il a explorés. Abordant, au début des années '30, des études en chimie et en biologie, il découvre sa vocation dans le secteur de l'hydrobiologie. Tout en participant, avec un statut de professeur à demi-temps, à l'enseignement dans le secteur de la biologie à l'Université de Montréal, il devient directeur de la Station expérimentale de pisciculture de St-Faustin et, à ce titre, s'emploie à susciter, puis à "financer", les travaux de recherche relatifs au milieu lacustre. Devenu, en 1949, directeur de l'Office de biologie du Québec, il voit à intensifier les études qui ont permis de documenter le développement spectaculaire de la flore et de la faune laurentienne.
Quittant son poste de professeur en 1960, il se consacre au secteur de l'environnement et tout particulièrement celui de l'assainissement des eaux. On le retrouve, sans surprise, associé aux travaux préparatoires de l'EXPO '67 à titre de responsable du projet du pavillon "L'Homme et les océans".
En bref, Gustave Prévost a joué un rôle important à la Faculté des sciences et dans la vaste domaine des sciences biologiques. Il a, au surplus, fortement contribué à sensibiliser la collectivité à l'importance de bien connaître l'environnement afin de le mieux préserver.