Le 10 novembre 2002 décédait
subitement Émile Ollivier professeur émérite de la Faculté des sciences de
l'éducation. Né à Haïti, où il fait
des études en philosophie et en éducation, il décide (1964) de s'expatrier à
Paris, où il poursuit sa formation en lettres et en sciences humaines, puis
gagne le Canada en 1968. Intéressé à
tout ce qui concerne l'éducation, surtout celle des adultes, il entreprend des
études en sociologie qui le mènent au doctorat (1975).
La carrière d'Émile Ollivier à la Faculté est jalonnée tant par ses
nombreux écrits que par la part active qu'il prend à l'enseignement et à la
recherche, éléments qui l'amènent progressivement au titulariat (1992).
Il aura été, tout au long de sa carrière, un extraordinaire
"animateur andragogique" selon l'expression d'un des collègues.
L'influence exercée hors les murs par Émile Ollivier s'est manifestée souvent et avec force. Qu'il suffise d'en rappeler ici quelques éléments: son roman Mère – Solitude qui lui a valu le Prix Jacques Roumain (1985); une contribution importante au numéro thématique sur le savoir de la revue Sociologie et Société (1991) et son dernier roman Regarde, regarde le lion publié en 2001 chez Albin Michel.
Affable,
de bon commerce, toujours souriant – en dépit des sérieux ennuis de santé
qui l'affligeaient depuis quelque temps – il a su avec ses contemporains, et
tout particulièrement avec ses étudiants, établir des liens de confiance et
d'amitié qui les ont encouragés et soutenus jusqu'au terme de leurs études.
Les hommages que trois de ses collègues lui ont rendus, lors de la cérémonie commémorative du 16 novembre dernier, ont fait découvrir à plus d'un l'envergure de l'homme que fut Émile Ollivier. La chaleur de sa présence ne se dissipera pas de sitôt.