Le professeur émérite Étienne Magnin du Département de sciences biologiques est décédé le 8 mars 1990 à l'âge de 68 ans. Attiré depuis longtemps par la biologie, il soutient à Paris une thèse sur la biologie des esturgeons qui lui vaut, en peu de temps, un poste d'enseignant à l'Université libre de Lyon.
Ses travaux de recherche l'ayant amené à fréquenter régulièrement les grands cours d'eau que sont l'Outaouais et le St-Laurent, Étienne Magnin accepte (en 1964) le poste que lui offre le Département de sciences biologiques. Il s'y emploie à structurer l'enseignement et les travaux de recherche en biologie des eaux douces et attire, de ce fait, de nombreux étudiants.
En 1972, à titre de directeur du Laboratoire d'écologie de la Société d'énergie de la Baie James (SEBJ), il voit à ce que soient effectuées les analyses biologiques et écologiques requises par le personnel scientifique de la Société d'état. Après avoir procédé à la synthèse des travaux effectués à la Baie James, il concentre ses activités sur le développement, la consolidation et le rayonnement de l'équipe de recherche en écologie des eaux douces. Il n'est pas surprenant que ce secteur ait été retenu comme l'un des deux axes prioritaires de développement du département. Le professeur Magnin, peu porté à l'autopublicité, a joué un rôle de toute première importance dans un domaine où la patience et la compétence constituaient alors les deux ressources essentielles. Il a fort bien réussi.