La collectivité
universitaire déplore le décès, survenu le 31 décembre 2002, de Madame
Arlette Joffe-Nicodème, professeure titulaire de la Faculté des sciences de l'éducation;
elle était âgée de 72 ans. Après des
études poursuivies en Belgique, son pays natal, elle obtient à l'Université
Libre de Bruxelles, successivement, une licence en philosophie et langues
romanes (1951) et son agrégation (1952). Par
la suite, inscrite au programme de doctorat de l'Université Cornell (1957-1960),
elle y complète sa formation par l'obtention (1966) d'un Ph.D. en
Romance Literatures.
Vivement
intéressée par l'enseignement, elle œuvre à l'École normale secondaire
(1961-1965) puis à la Faculté des sciences de l'éducation (FSE) où elle
gravit aisément les étapes normales de sa carrière.
La FSE reconnaît très tôt les remarquables qualités d'Arlette Joffe,
la nomme vice-doyenne et lui confie des dossiers d'autant plus lourds à porter
qu'il s'agit d'une période (1972-1976) de pleine réorganisation des effectifs
et des programmes d'études. La solidité
de Madame Joffe a permis à la Faculté d'affronter avec succès les vents
violents que suscitait alors l'équipe "la maîtresse d'école" !
La présence d'Arlette Joffe se fait alors sentir sur de plus vastes tribunes: Conseil de Faculté, Assemblée universitaire et ses sous-comités, etc. En juillet 1980, l'Université confie à Madame Joffe le poste de Directrice générale du Service des bibliothèques, poste qu'elle occupe avec brio pendant près de vingt ans. Elle traite avec le même intérêt les dossiers institutionnels et ceux que lui confie la CRÉPUQ. Parallèlement, elle manifeste envers son personnel une attention chaleureuse qui ne se dément jamais. À titre de Directrice des bibliothèques, elle siège à l'Assemblée universitaire – qui l'élit par ailleurs au Conseil de l'Université – et au Conseil de la Faculté des études supérieures où sa vaste culture universitaire lui permet d'apporter une contribution signalée.
J'ai personnellement eu recours aux précieux services d'Arlette (permettez-moi cette familiarité) pour traiter certains dossiers de planification dont j'avais la responsabilité. Sa contribution d'une qualité tout à fait remarquable a permis alors d'asseoir solidement quelques bases dont la pertinence subsiste encore. Universitaire dans l'âme – l'atavisme y étant pour beaucoup – notre collègue a marqué au coin de sa forte personnalité les dernières décennies de la vie universitaire. Hommage lui soit rendu !