Association des professeurs retraités
de l'Université de Montréal
HISTOIRE DE L'APRUM
La genèse de l'Association des
professeurs retraités de l'Université de Montréal (APRUM) est quasi
indissociable du sentiment d'appartenance à l'Université et de l'esprit de
fraternelle camaraderie qui n'ont cessé, au cours des années, d'animer les
membres du corps professoral.Ces
deux éléments ont conduit à des réalisations successives qu'il n'est pas
oiseux de rappeler, à savoir :
la création du Syndicat des
professeurs de la Faculté des sciences (SPFS) au début des années '50;
la mise sur pied de l'Association
des professeurs de l'Université (APUM) au milieu des années '50 par l'élargissement
du (SPFS);
la mutation de l'APUM en
Syndicat général des professeurs de l'Université (SGPUM)
au milieu des années '60.
Parallèlement
aux activités syndicales, le sentiment de solidarité au sein du corps
professoral s'est nourri par les rencontres entre collègues favorisées par l'existence
du Cercle des professeurs dont la gestion était habitée par quelques collègues
dont, notamment, Edouard Pagé, Gérard de Montigny et Marcel Rinfret.
La retraite
de plusieurs étant arrivée, et le Cercle des professeurs battant fortement de
l'aile, ces collègues, auxquels se sont joints Robert Garry et Maryvonne
Kendergi ont souhaité qu'un regroupement formel puisse voir le jour.Et ils sont passés des « souhaits » à l'« action »
!
En novembre
1983, Edouard Pagé, à l'instigation de Maryvonne Kendergi, prépare un texte
à l'intention de ses collègues dans lequel il fait état
du relatif isolement dans
lequel les membres retraités du corps professoral sont confinés, n'étant
plus encadrés organiquement par le SGPUM;
des objectifs qui pourraient être
poursuivis par un organisme qui les regrouperait à savoir « le bien-être
des retraités sur le plan pécuniaire et social et le mieux être de l'Université
grâce à leurs contributions à la vie même de l'Université, à ses
traditions, à son climat » (selon le texte de M. Pagé);
ce texte contient également
une suggestion à l'effet que le SGPUM apporte un appui tangible à la mise
sur pied d'une association de professeurs retraités.
Le 3 mars
1983, le Comité des cinq, agissant comme organisme provisoire (en vue de la création
d'une association de professeurs retraités), tient une réunion dans le but de
préciser les balises à poser en vue de l'organisation d'une assemblée
constituante de l'éventuelle association.Il en ressort
un avant projet d'ordre du jour
pour une rencontre de professeurs retraités afin de les informer des
travaux et des réflexions du Comité;
une lettre adressée aux
professeurs les invitant à rencontrer le Comité, Chez Vito, le 27 avril
1983.
Le 23 mars le
Comité provisoire, auquel s'est joint, le professeur Bernard Messier du SGPUM,
tient une réunion dans le but de préciser davantage les sujets à traiter au
restaurant dont, notamment, la convocation d'une assemblée constituante dès l'automne
1983.La rencontre informelle ayant
suscité beaucoup d'intérêt chez les retraités, le Comité provisoire est
mandaté d'organiser la tenue d'une assemblée constituante et d'en dresser un
projet d'ordre du jour.
Répondant à
l'invitation qui leur a été faite, une vingtaine de collègues se réunissent
en assemblée le 19 octobre 1983.Avant
de passer en revue les points soumis à l'attention des membres présents, il me
paraît important de rappeler les noms des braves de cette période; il s'agit
de :
A propos des
premiers échanges entre les participants, il convient de noter les points
majeurs suivants :
l'Assemblée élit Maryvonne
Kendergi et Gérard de Montigny respectivement aux postes de présidente et
de secrétaire d'assemblée;
elle se prononce à l'unanimité,
en faveur de la mise sur pied d'une association de professeurs retraités;
mandate le Comité provisoire,
élargi par l'addition de Jacques St-Pierre, d'élaborer un projet de
constitution de ladite association laquelle devra comporter, notamment, des
provisions quant à l'élection des officiers.
Les
participants se penchent, par la suite, sur les objectifs qui pourraient être
mis de l'avant pour l'Association.On
en distingue deux catégories :
la protection que l'Association
peut apporter à ses membres;
la participation de l'Association
et de ses membres à la vie même de l'établissement.
Dans la première,
il est fait mention, notamment :
d'un programme annuel de
rencontres des retraités;
de la présence des retraités
aux instances décisionnelles qui les touchent directement (Comité de
retraite, assurances, etc.);
Au sujet de
la seconde catégorie, les participants sont d'avis que la présence des retraités
dans les organismes fonctionnels de l'établissement pourrait être fort utile
à ce dernier étant donné l'expérience acquise dans la carrière active des
retraités.
La question du
financement des opérations de l'éventuelle association étant finalement abordée,
les participants décident :
d'accepter l'offre du SGPUM
de défrayer certains coûts de base : polycopie des documents usuels,
adressage et affranchissement du courrier, etc.;
de participer directement au
financement de l'Association par le truchement d'une cotisation de 10 $ par
membre.
Agissant
comme courroie de transmission de l'Association, Edouard Pagé prépare un texte
que FORUM reproduit en novembre
1983.
Le Comité
provisoire, chargé de préparer un projet de constitution,
se met à l'œuvre, se réunit fréquemment, consulte largement et en arrive à
un texte qui est soumis à l'attention de l'Assemblée générale du 20 juin
1984.
Au cours de
la première Assemblée générale des professeurs retraités de l'Université
de Montréal, les personnes présentes procèdent tout d'abord à l'élection d'un
président et d'un secrétaire d'assemblée.Edouard Pagé et Gérard de Montigny sont respectivement choisis pour ces
postes.
Dans un deuxième
temps, l'Assemblée passe en revue chacun des points contenus dans le projet de
constitution présenté par le Comité provisoire.Après discussion et sur proposition dûment appuyée, l'Assemblée
adopte à l'unanimité le texte définitif de la constitution de l'Association.
Il est intéressant
d'ajouter ici que le collègue Roger Comtois, notaire, a pris les dispositions
requises pour que soit dûment enregistrée la déclaration relative à la
fondation de l'Association des professeurs retraités de l'Université de Montréal.Le document original, qui comprend l'identification de trois professeurs :
Gérard de Montigny, Jean-Paul Lussier et Marcel Rinfret, a été déposé et
enregistré au Bureau du protonotaire du district de Montréal le 20 juin 1985.