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Titulaire d'un doctorat du Centre d'études supérieures de la Renaissance de l'Université François-Rabelais (Tours), Robert Melançon est professeur au Département d'études françaises de l'Université de Montréal depuis 1972. Enseignant, chercheur, essayiste, traducteur, éditeur et poète, son parcours présente plusieurs facettes et lui a valu une grande renommée au pays et à l'étranger. Parmi les champs d'études auxquels il s'est consacré, la poésie de la Renaissance occupe une place de premier plan; on lui doit notamment des ouvrages et des textes portant sur Pétrarque, Montaigne, Jodelle, Marguerite de Navarre et Joachim du Bellay. Il a également poussé très loin son exploration de la littérature française du 20e siècle, préparant par exemple pour la collection La Pléiade deux volumes d'édition critique d'œuvres de Francis Ponge et approfondissant l'étude des auteurs Jacques Roubaud et André Malraux.
On reconnaît aussi en lui un interprète et un communicateur inspiré de la littérature québécoise; il a notamment publié un ouvrage intitulé Qu'est-ce qu'un classique québécois? et dirigé l'édition de poèmes de Paule-Marie Lapointe chez Seghers, en plus de publier de nombreux articles sur la poésie québécoise. Depuis 1970, ses écrits ont paru régulièrement dans les revues Études françaises et Liberté. Ses talents d'essayiste ont d'ailleurs été récompensés par le Prix Victor-Barbeau en 2003.
Au cours des 30 dernières années, Robert Melançon a dirigé un nombre important de mémoires (31) et de thèses (10) et participé à d'innombrables colloques. Au sein de l'Université, il s'est aussi engagé, au fil des ans, dans l'administration et le service à ses collègues, tant dans son département (où il a occupé tous les postes de responsabilité) et dans sa faculté, que dans l'ensemble de la communauté.
Hors les murs de l'Université, Robert Melançon s'est aussi distingué comme poète, signant 11 recueils de poèmes, dont Peinture aveugle, Au petit matin (en collaboration avec Jacques Brault), et Le Paradis des apparences. Il est récipiendaire du Prix du Gouverneur général (1979) et du Prix Alain-Grandbois (2005). Il s'est aussi illustré comme traducteur, ce qui lui a valu un second Prix du Gouverneur général (1990) pour sa traduction du roman d'A.M. Klein, The Second Scroll . Ses traductions de deux recueils du poète canadien Earle Birney paraîtront en 2008.