Premièrement, une bonne nouvelle : comme d’habitude, les rentes des retraités sont indexées le 1er janvier 2018 en fonction de l’évolution de la moyenne de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les 12 mois se terminant à la fin du mois d’octobre. Cette augmentation de l’IPC en 2017 est de 1,49 %. Selon les règles déjà établies par le Comité de retraite, cela se traduit comme suit : pour les crédits de rentes accumulés jusqu’au 31 décembre 2005, l’indexation automatique correspond à 100 % de cette hausse, soit 1,49 %; pour les crédits de rentes acquis à compter du 1er janvier 2006, l’indexation automatique correspond à 75 % de cette hausse, soit 1,12 %.
Le Comité de retraite a été très actif durant 2017 parce qu’il devait procéder à diverses modifications au régime pour se conformer aux nouvelles dispositions prévues par la loi sur la « Restructuration des régimes à prestations déterminées du secteur universitaire » adoptée en juin 2016 et dont l’application commençait le 1er janvier 2018. Le RRUM satisfaisant déjà à plusieurs des critères, il n’y avait pas lieu de le restructurer en profondeur. Ainsi, comme le prévoyait la loi, les bénéfices des retraités ne sont pas touchés et les indexations habituelles continueront à être versées.
Le Comité de retraite a profité de l’occasion pour procéder à une évaluation actuarielle en date du 31 décembre 2016, comme il le fait tous les trois ans, pour mettre à jour la prospective financière du régime eu égard principalement aux rendements attendus par sa caisse et au profil démographique des participants, actifs et retraités. Dans cette tâche il a sollicité une étude exhaustive de tous les aspects du régime par trois experts indépendants. Tout cela pour établir équitablement les taux de cotisation des employés et de l’Université à partir du premier janvier 2018 qui seront en vigueur jusqu’à la prochaine évaluation actuarielle. Ces taux appliqués à la masse salariale seront de 11,43% et 9,46%, respectivement pour l’Université et les employés. Selon la dernière évaluation actuarielle, en incluant sa réserve exigée par la loi, le régime est capitalisé à hauteur de 103,9%. La situation du régime est donc saine.
À propos de taux de cotisation, plusieurs d’entre vous se souviendront que lors d’une période difficile pour l’Université, de 1998 à 2002, le Comité de retraite avait accepté que l’Université reporte le versement, en tout ou en partie, de sa cotisation annuelle. Une sorte de « prêt », interne au régime, a ainsi été créé et, à partir de 2003, l’Université le remboursait en cotisant plus que les employés selon des modalités qui ont varié dans le temps. Mais ce prêt portait un taux d’intérêt égal au taux de rendement de l’année de la caisse du RRUM. Vu que la caisse a connu de très bons rendements depuis, le prêt est encore important. Au 31 décembre 2016, il était tout près de 63 millions, soit en gros 1,7% de la caisse, qui elle valait 3 738 millions. Cette année, l’Université et le Comité de retraite ont convenu que, dorénavant, le prêt porterait un taux d’intérêt fixe de 6% (ce qui est semblable à l’attente de rendement moyen à long terme de la caisse) et que l’Université le repayerait en versant annuellement une plus grande part que les employés de la cotisation totale requise. Elle versera 55% et les employés 45%, cette différence correspond à la fourchette maximum admise par la nouvelle loi. Les projections des actuaires estiment que le « prêt » sera complètement remboursé en 2036.
Bonne année 2018!
Robert Brunet, votre représentant au Comité de retraite